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I'like les regards d'Enzo RICCI

Le regard de Dominique H

qui est Enzo RICCI ?

Enzo RICCI est en formation pour être JOURNALISTE.

MédiaSport.F l'a découvert lors d'un stage. Il est TALENTUEUX !

Voici un clip pour connaitre un peu plus Enzo RICCI qui souhaite poursuivre son parcours par une alternance... qu'on se le dise !

Vous pourrez retrouver Enzo RICCI de temps à autres sur Le média sport au Féminin à partir de septembre.

Dominique Harout

fondatrice de MédiaSport.F

Le regard d'Enzo RICCI, le 27 juin 2023...

Alpinisme : Sophie Lavaud

réalise l’exploit des 14 sommets à 8000 mètres

Lundi 26 juin, au Pakistan, Sophie Lavaud a gravi le sommet du Nanga Parbat. Ce col était le dernier qu’il manquait à sa collection pour réussir les 14 sommets mesurés à plus de 8000 mètres d’altitude du monde. Elle devient par la même occasion, la première en France, homme et femmes confondus, à réaliser l’exploit.

Tout s’est déroulé hier, aux alentours de 9h15 (heure locale). L’expédition composée de vingt alpinistes chevronnés, dont Sophie Lavaud, réussit à atteindre le sommet du Nanga Parbat (8126m) au Pakistan. Il était le dernier sommet qu’il manquait à cette femme de 55 ans, à la triple nationalité française, canadienne et suisse, pour compléter ce parcours des quatorze sommets. Un parcours débuté il y a maintenant onze ans.

Un projet de onze années

Évidemment un tel exploit ça ne se réalise pas rapidement. Pour Sophie, il aura fallu onze ans. Onze longues années pour avoir le temps de se préparer, de trouver l’argent, de recommencer parfois. En effet, elle a dû remonter certains cols, soit pour des raisons météorologiques, soit car certains experts n’étaient pas en accord avec le sommet et la hauteur atteinte. Tout commence en 2012, année où Sophie Lavaud découvre la très haute altitude. Elle gravit en l’espace de deux mois le Shishapangma (8027m) puis le Cho Oyu (8188m), en Asie. Ce n’est que deux ans plus tard qu’elle continue sa quête, en atteignant le sommet de l’Everest et ses 8849 mètres d’altitude. Elle continue avec le Gasherbrum II en 2015 (8035m), puis, un an après, le Makalu (8485m). Après deux échecs fin 2016 au K2 et au Kangchenjunga, elle se reprend l’année suivante en réussissant l’ascension du Manaslu (8163m) et le Broad Peak (8051m). A l’été 2018, elle parvient enfin, à gravir le K2 (8611m) pour sa deuxième tentative. En 2019, elle grimpe trois sommets : l’Annapurna (8091m), le Kangchenjunga (8586m) et le Gasherbrum I (8080m). Il ne lui reste alors plus que trois sommets pour réussir l’exploit. Après la crise du covid, elle reprend sa marche en avant, en arrivant au sommet du Dhaulagiri (8167m). L’année dernière, en 2022 elle grimpe le Lhotse (8516m), portant son total à treize sommets. Elle finit par réussir sa quête donc hier lors de son expédition au Nanga Parbat.

La première Française

Avec cette exploit, Sophie Lavaud cumule les titres de « premières ». En effet, étant donné ses trois nationalités, elle devient, en même temps, la première française (hommes et femmes confondus) à réussir ces quatorze sommets. Elle est aussi la première suissesse et la première canadienne (hommes et femmes confondus) à le faire. Pour rajouter encore plus de valeur à cette performance, il faut rappeler le triste sort des derniers alpinistes français à avoir essayé. Loin de parler de malédiction, il est important de souligner la dangerosité de ces ascensions. L’alpinisme français, a connu, successivement, la disparition de Benoît Chamoux en 1995 au Kangchenjunga (son treizième 8000), Chantal Mauduit au Dhaulagiri en 1998 (son sixième 8000), d’Éric Escoffier la même année au Broad Peak (cinq 8000) et enfin Jean-Christophe Lafaille au Makalu en 2006 (onze 8000).

Pour garder en souvenir cet exploit mémorable de Sophie Lavaud, un vidéaste l’a suivi durant l’expédition, ce qui donnera lieu à un film, d’ici quelques mois, après deux précédent sur ses ascensions de L’Everest et du K2.

Photo : Dawa Sangay Sherpa

Le regard d'Enzo RICCI, le 26 juin 2023...

Eurobasket féminin

Les Bleues se consolent avec le bronze

Hier, l’équipe de France de basket a dominé la Hongrie en petite finale de l’Eurobasket (68-82) et décroché la médaille de bronze. Elles sont parvenues à se remobiliser après la défaite amère de la veille, pour décrocher une huitième médaille européenne de rang, mais pas du métal souhaité.

 

C’est un maigre lot de consommation. L’équipe de France féminine de basket s’est imposée, en petit finale de l’Eurobasket, face à la Hongrie, à Ljubljana sur le score de 68-82. Elles sont parvenues à décrocher une huitième médaille consécutive, après la défaite la veille, contre la Belgique, sur le fil, dans un match où les Bleues avaient manqué d’adresse et de lucidité.

Un match maitrisé

Pour leur dernière rencontre, les joueuses de Jean-Aimé Toupane ont réalisé un match sérieux. Après avoir pris la température en début de premier quart-temps, elles ont vite fait le trou pour mener 26-8 au bout des dix minutes. Dans le second acte, il n’aura été que gestion pour rentrer aux vestiaires avec une avance de 19 points (30-49). Malgré une grosse baisse de régime, de retour sur le parquet, les Françaises ont pu compter sur l’entrée réussie d’Iliana Rupert, de retour après sa blessure à l’épaule, auteure de 13 points. Elles ont aussi pu compter sur Migna Touré, la Montpelliéraine, meilleure scoreuse de l’équipe, avec 20 points, qui a donné de l’air en fin de match, notamment grâce à deux paniers à trois points, quand les Hongroises sont revenues à neuf points, à quelques minutes de la fin du match.

Une nouvelle médaille mais pas de titre

Avec cette victoire, les Françaises remportent donc une huitième médaille européenne consécutive, ce qui les place juste derrière la série de neuf podiums d’affilés, réalisée par la Tchécoslovaquie dans les années 1950 et 1960, mais bien loin des 22 finales de rang (pour 21 victoires) de l’URSS entre 1950 et 1991. Cette nouvelle médaille, moins brillante que les cinq précédentes, en argent, installe un peu plus les Bleues comme un cador européen, même si ces dernières sont toujours à la conquête d’un titre depuis l’édition 2009.

Il faudra donc tirer des enseignements de cette compétition, à un an des jeux olympiques, pour pouvoir aller chercher un troisième podium olympique, après l’argent à Londres et le bronze à Tokyo, le tout à la maison, devant son public.

Photo : Jure Makovec / AFP 

Le regard d'Enzo RICCI, le 22 juin 2023...

Trophée Jules Verne

Alexia Barrier se lance dans la course

avec un équipage 100% féminin 
Alexia Sailing Team Fédération Française de Voile
 


La navigatrice a annoncé, mardi 13 juin, se lancer à l’assaut du Trophée Jules-Verne. Cette course mythique consistant à parcourir le tour du monde à la voile, est son nouvel objectif. Pour le réaliser, elle a décidé de le faire avec un équipage entièrement féminin, une première. 

Voilà ce qu’on appelle prendre le monde à contre-courant. Tout s’est déroulé dans les locaux de l’UNESCO, mardi 13 juin, où Alexia Barrier a annoncé son projet nommé « The famous project ». Le but : réaliser le tour du monde avec un équipage composé seulement de femmes, une première dans l’histoire de la course au large. Cette envie est venue après sa 24ème place au Vendée Globe en 2021. Après la course elle a ressenti l’envie de faire de l’Ultim, c’est-à-dire, des trimarans de 32m de long. 

Un équipage expérimenté et un objectif ambitieux 

Mais la navigatrice n’est pas venue pour faire de la figuration. En effet, dans son équipage, on pourra y retrouver plusieurs personnes expérimentées. Tout d’abord, la skipper Marie Tabarly Il y aura également la championne du monde en Nacra17, Marie Riou. L’Anglaise Dee Caffari, seule femme à avoir fait le tour du monde à l’envers et à l’endroit en solitaire, sera aussi de la partie. Vous rajoutez à cela quatre autres navigatrices internationales, et nous voilà avec un équipage plus que compétitif. 

Il faudra bien cela à Alexia qui a clairement annoncé, en entretien téléphonique à l’AFP, vouloir battre le record du monde de la discipline « On ne veut pas être juste des filles qui partent sur le tour du monde, on espère établir un temps de référence féminin et pourquoi pas s’emparer du record. ». Pour cela, elle partiront avec le maxi-trimaran Idec-Sport, celui qui avait permis, en 2017, à Francis Joyon et son équipage, d’établir le record actuel en 40 jours 23 heures et 30 minutes. 

Bousculer les codes et inspirer 

Mais cette traversée a un double objectif. Le but est, évidemment le record, mais aussi de bousculer les codes et changer le regard « Je veux changer le visage du sport de la course au large », a précisé la navigatrice. Derrière cette déclaration, il y a une réelle volonté d’inspirer les filles, les jeunes femmes et toutes les athlètes, qu’elles peuvent réussir si elles se donnent les moyens. 

Elle veut mettre un point d’honneur à la place des femmes dans ce sport, qui pourtant est l’un des rares où la mixité existe. En effet, hommes et femmes sont classés sur la même feuille de match au départ. Seulement, à haut niveau, les femmes ne représentent que 5% des skippers. Rendez-vous donc en 2025, date à laquelle l’équipage a prévu de s’élancer à l’assaut des mers du monde entier. 

 


#voile 4myplanet France Bleu Azur #AFP #sportfeminin
#IDECSport #record

https://www.mediasportaufeminin.com
Photo : Jean-François Monier / AF

Le regard d'Enzo RICCI, le 19 juin 2023...

Nous nous attaquons au tir à l’arc

 

Un sport qui n’attire pas forcément les regards, mais qui, pourtant cache une grande complexité. Pour nous en parler, qui de mieux que la double championne du monde junior,

 

Caroline Lopez

Le regard d'Enzo RICCI, le 15 juin 2023...

EuroBasket 2023

 La France pourra-t-elle

enfin briser la malédiction ?

Equipe de France féminine de BasketBall

C’est aujourd’hui que commence la 39ème édition de l’EuroBasket. Au programme 39 matchs, 16 équipes, dont deux pays hôtes : Israël et la Slovénie. L’occasion pour les bleues de peut-être, enfin, de remporter une médaille d’or.

Qui succèdera à la Serbie ? Pour connaître la réponse, il va falloir suivre la compétition qui démarre aujourd’hui.

Évidemment des favorites se dégagent pour la victoire finale : la Serbie donc, tenante du titre, et l’Espagne. Ces deux nations ont remporté les 5 dernières éditions (respectivement 2 et 3 fois). A chaque fois, face à elles, l’équipe de France. Les bleues, éternelles secondes, ont perdu 5 finales consécutives. Cette année, elles tenteront de briser la malédiction, et de remporter un troisième titre européen, qui leur échappe depuis 2009.

Un groupe abordable

Pour briser cette malédiction, cela passe par une victoire, dès aujourd’hui, pour leur entrée en lice face à l’Allemagne. Elles défieront ensuite, demain, la Grande-Bretagne, battu facilement il y a cinq jours 76-54. Enfin, elles termineront cette phase de groupe dimanche, face à la Slovénie, pays hôte.

 

Sur le papier donc, un groupe plus qu’abordable pour ce premier tour qualificatif. L’objectif sera donc la première place, pour se qualifier directement en phase finale, et éviter les tours préliminaires, que joueront les deuxièmes et troisièmes de chaque groupe. Si elles y parviennent, les Françaises rencontreront une équipe du groupe D, composé de la Serbie, la Turquie, la Slovaquie et la Hongrie.

Pour suivre le premier match de l’équipe de France, rendez-vous ce soir à 20h45 sur beIN SPORTS. Si elles parviennent à se qualifier pour la phase finale, les matchs seront alors diffusés aussi sur France 4.

#basketball #sportfeminin #euro #Bleues #equipedefrance

Le regard d'Enzo RICCI, le 13 juin 2023...

Ligue de Football de Normandie

va ouvrir la première section

féminine excellence de la région

La ligue de football de Normandie ouvre, dès la rentrée 2023, la première section régionale sportive d’excellence féminine. Ce sera une première dans la région. Le tout se passera à Lisieux, et pour la première promotion, dix filles bénéficieront de cette chance.

Après la création du pôle espoirs garçons à Lisieux, en 2020, c’est désormais au tour des filles d’obtenir leur parcours sportif professionnalisant. Toute l’année, ce n’est pas moins de 350 filles, parmi les meilleures de la région qui ont été observées, pour finalement n’en garder que dix. Ces dix jeunes, âgées entre 12 et 13 ans, débuteront leur cursus dès septembre 2023.

Allier sport et études

Le projet a pu être réalisé, aussi grâce au collège Marcel-Gambier, à Lisieux, car le but de la démarche est d’allier sport et études. Julien Meilhac, responsable du pôle espoir garçon, a bien rappelé, pour le journal Ouest France, l’importance de mêler sport et cadre scolaire « Vous êtes des élèves avec des niveaux disparates et des joueuses à potentielles. Ici, on pense que le sport peut être associé à la scolarité. ».

Concrètement, le projet va se dérouler de la manière suivante : les filles auront donc des horaires aménagés. La journée, elles iront en cours, puis en fin de journée, à raison de quatre fois par semaine, elles bénéficieront d’un entraînement. Ce dernier sera axé soit sur la technique, soit sur le jeu. Les joueuses seront coachées par Quentin Piquet , qui, lui-même, sera en collaboration avec un professeur d’EPS. L’objectif de cela : « tirer les filles vers le haut », selon Quentin Piquet, le tout sans oublier le côté scolaire. Enfin le week-end, elles rentreront chez elles, pour pouvoir participer aux matchs de leurs clubs respectifs.

Toujours dans l’optique de donner un véritable cadre extra-sportif au projet, les filles sélectionnées auront d’autres opportunités. Elles pourront être initiées à l’arbitrage, avoir une sensibilisation au handicap. Elles auront aussi la chance de visiter un club professionnel mais aussi de pouvoir être suivies par des médecins du sport ou kinésithérapeutes.

 

Une volonté d’évolution

Ce projet, qui est dans les cartons depuis un certain temps, voit enfin le jour et fait suite à la coupe du monde 2019. Depuis cette dernière, les licenciées ont augmenté et, en 2022, ce n’est pas moins de 10 000 licences qui ont été faites dans la région de Normandie. Il y a une réelle volonté de développer la pratique chez les jeunes joueuses. Même les intéressées elles-mêmes cachent de moins en moins leurs ambitions et n’hésitent pas à affirmer vouloir intégrer de grands clubs, mais surtout de faire partie des grands noms du foot féminin.

Photo : Ligue de Football de Normandie

Photo : Ouest-France

#football #footballfeminin #excellence #Lisieux #marcelgambier


Le regard d'Enzo RICCI, le 12 juin 2023



Cyclisme / Fédération Française de Cyclisme (FFC)

CIC Tour International Féminin des Pyrénées

La dernière étape annulée par l’UCI

pour des raisons de sécurité



Nouveau coup dur pour le cyclisme féminin. Après l’annulation du tour de Belgique il y a quelques jours, c’est le tour des Pyrénées qui n’a pu se finir. Hier, la dernière étape de la course n’a pas eu lieu. En cause, la plainte de nombreuses équipes sur la sécurité, jugée bien trop dangereuse. Une décision qui a rendu furieuse l’organisation.

Il ne fait pas bon être cycliste ces dernières semaines. Hier, l’Union Cycliste Internationale a pris la décision d’annuler tout simplement la dernière étape du tour des Pyrénées. Cette dernière, devait se dérouler entre Nay et Bosdarros, et aurait dû conclure un parcours, commencé deux jours plus tôt, le vendredi 9 juin à Argelès-Gazost. Déjà la veille, la course avait été interrompue à 53 kilomètres de l’arrivée et n’avait pu arriver à son terme.

Une sécurité jugée déplorable

Et pour cause, plusieurs équipes et coureuses se sont plaintes des conditions de sécurité. En effet, lors de la première étape, des voitures s’étaient retrouvées en circulation sur plusieurs parcelles du parcours, en contact direct avec les coureuses. Certains véhicules ont été contraints et forcés, dans l’urgence, de se mettre à l’arrêt sur le bas-côté, pour laisser passer les cyclistes. A d’autres endroits du circuit, les coureuses sont passées, à pleine vitesse, juste à côté de touristes qui marchaient sur le bord du trottoir. Un contexte jugé bien trop dangereux pour beaucoup d’équipes. Bizkaia-Durango , Team Jumbo-Visma Cycling ou encore CANYON//SRAM Racing ont pris la décision, d’abord de ne pas finir la seconde étape, puis d’aller rapporter les incidents à l’UCI, poussées par le syndicat des coureuses, le CPA Women .

Une organisation furieuse

Avec cette annonce faite peu avant le départ de la dernière étape, l’organisation n’a pas tardé à réagir, le tout avec beaucoup de virulence. Pascal Baudron , directeur de la course, n’a pas hésité à parler de « caprices d’enfants gâtés » auprès de la La Nouvelle République des Pyrénées. 
Pourtant le matin même, les organisateurs étaient plutôt confiants, quant à la reprise de la course. Pascal Baudron, toujours, n’a pas hésité à piquer les coureuses avant la potentielle reprise, à ce moment précis : « Ce qui se passe, c’est que les filles ont des exigences qui ne sont pas en adéquation avec leur niveau. Elles s’imaginent qu’elles sont sur le Tour de France et que toutes les routes doivent être fermées, que tout doit être verrouillé. Mais en France, on ne peut pas faire ça. ».
Au terme de discussions, la course ne reprendra finalement pas, une décision qui attriste la codirectrice du tour, Elisabeth Chevanne-Brachet.
« Ça fait quatre ans qu’on se démène pour développer le circuit féminin. La décision de l’UCI a été de préférer entendre dix athlètes qui ont remonté les faits au CPA Women, le syndicat des athlètes, et demandé d’annuler la course […] Les filles ne se rendent pas compte de la visibilité offerte par la diffusion télé. »



Photo : DDM/O.F.
Photo : Twitter/Ecensia Ciclista

#cyclisme #cyclismefeminin #sportfeminin #Pyrénées
Actu Cyclisme Féminin​

 



Dans cette nouvelle rubrique, nous mettons en avant, une fois par semaine, une femme qui a marqué l’histoire d’un sport, qui s’est battue pour ses droits. Il y aura des histoires, plus ou moins connues, mais toutes auront un point commun : une héroïne.

Le Hall of Fame…Dans tout sport, il est la consécration, le lieu où toutes les légendes finissent par se réunir. Pour y rentrer, il faut avoir marqué de son empreinte l’histoire de son sport, d’une manière ou d’une autre. Et dans l’article du jour, on va parler d’une femme, qui a été joueuse, puis entraîneuse de basket au plus haut niveau. Cette femme, sera intronisée d’ici quelques semaines, et aura conquis nombre de cœurs français : Valérie Garnier.

Valérie est née le 9 janvier 1965 à Cholet. Du fait que son père soit entraîneur de basket, elle baigne directement dans le milieu et commence à pratiquer ce sport dès l’âge de 5 ans. Tout de suite ce sport devient une évidence pour elle, ce sera le basket et rien d’autre. 

De plus, Valérie est très compétitive, elle n’aime pas perdre, ce qui la pousse à toujours apprendre et à s’améliorer. Elle continue de grandir et une fois en cadette dans le club Pays de la Loire, un match et une rencontre avec un personnage va marquer le tournant. Ce jour-là, le club de Valérie Garnier affronte les Midi-Pyrénées dirigé par Alain Jardel. 

Lors de cette rencontre la joueuse va marquer 45 points, de quoi taper dans l’œil de l’entraineur adverse. On est alors en 1981 et la jeune championne est âgée de 15 ans.

Les débuts en pro

Deux ans après, ce même Alain Jardel l’appelle pour lui demander de rejoindre son Club, celui de Mirande (qui n’existe plus aujourd’hui). Elle est alors placée en tant que meneuse et peut enfin exprimer tout son talent. 
Seulement, dès son premier match, elle se blesse gravement. Une blessure qui va l’éloigner des terrains deux ans complets à la suite de complications avec les opérations. Mais cela n’entache pas la détermination que possède Valérie, elle finit par revenir sur les terrains et remporte au total trois titres de championne de France en 1988, 1989 et 1990.
Durant cette même période, elle est appelée en sélection entre 1988 et 1990. Elle portera le maillot des bleues 61 fois pour un total de 326 points marqués en matchs officiels. Elle continuera par la suite dans les clubs de Aix-en-Provence puis de Strasbourg, sans jamais retrouver le niveau qu’elle avait sous les ordres de Alain Jardel.

Une entraîneuse hors pair

Une décision lui vient alors, arrêter sa carrière professionnelle, alors qu’elle n’a que 30 ans. Alain Jardel, encore lui, avait déjà décelé le potentiel que Valérie pouvait avoir sur le banc. Il lui a fait passer tous les diplômes nécessaires, en anticipation. Le passage a donc été facile et évident. Elle commence à Carqueraine, puis, rapidement, rejoint la ligue professionnelle sur le banc de Lattes-Montpellier. 

Elle enchaîne ensuite à la direction de l’équipe de Toulouse, avant de rejoindre le mythique club de Bourges en 2011. A sa tête, elle remporte trois championnats de France (2012, 2013, 2015), une Coupe de France (2014) et même une Eurocoupe en 2016. Elle obtiendra également une troisième place à l’Euroligue lors de la saison 2012-2013.
En parallèle de son poste à Bourges, elle grimpe petit à petit les échelons au sein du staff de l'équipe de France. Elle finit par y être à sa tête en 2013, devenant ainsi la troisième femme de l’histoire à coacher la sélection, après Georgette Coste-Venitien et Jacqueline Delachet.

A la tête des Bleues, Valérie Garnier ramène énormément de médailles : 4 médailles d’argent au championnat d’Europe (2015, 2017, 2019, 2021) mais aussi une médaille de bronze aux jeux olympiques de Tokyo en 2021. Seul point noir, elle ne parviendra jamais à ramener un titre international. Malgré cela, elle se verra faite chevalière de la légion d’honneur en 2013, puis promue en tant qu’officier en 2021 de cette même légion.

Dans sa carrière d’entraîneuse, Valérie Garnier aura aussi une expérience à l’étranger. Après avoir été diagnostiquée, en 2018, d’un cancer du sein, elle décide de rejoindre le club de Fenerbahçe, en Turquie. Là-bas, elle y coache des joueuses internationales de tous les pays, ce qui lui apporte une vision nouvelle. Elle remportera, à la tête du club turque, deux championnats en 2018 et 2019.

En 2021, l’aventure s’arrête avec la sélection. Le temps de s’écarter un peu des terrains, Valérie a toujours l’envie d’entraîner, et attend une opportunité. Cette opportunité arrivera en 2022, lorsqu’elle prend la tête du club de basket masculin de Tours. Devenant ainsi la première femme à prendre ce poste. 

Tout au long de sa carrière de coach, elle se sera faite respectée par ses pairs, par sa manière de diriger et sa vision de jeu. Son palmarès, bien rempli, force le respect de beaucoup à son égard. 

Voilà ce qui explique pourquoi, le 23 août prochain, à Manilles aux Philippines, Valérie Garnier se verra intronisée au Hall of Fame de la FIBA, devenant la sixième française à réaliser cet exploit, mais surtout la toute première coach, homme ou femme confondu. Elle verra son nom inscrit aux côtés d’immenses légendes comme Yao Ming, ancien joueur de NBA ou encore Amaya Valdemoro, légende du basket espagnol. 

 


Photo : Icon 

#basketball #sportfeminin #entraineur #HallOfFame
FIBA #FFBB Bourges Basket Officiel
Equipe de France féminine de BasketBall
Tours Métropole Basket #tours

Le regard d'Enzo RICCI, le 9 juin 2023...
 


Femme Historique : Les héroïnes sans capes 


Basket Ball

Valérie Garnier 


Fédération Française de BasketBall

Ligue Féminine de Basket

 

Le regard d'Enzo RICCI, le 8 juin 2023...

ROLAND-GARROS / Tennis fauteuil / pauline_deroulede

Roland Garros

Pauline Déroulède éliminée

en quarts de finale face à la N°1 mondiale

 

Hier, l’Yvelinoise s’est inclinée, avec les honneurs, face à l’ogre du tennis fauteuil féminin, Diede De Groot. Si cela marque une fin de tournoi en simple, Pauline garde un espoir en double ce jeudi.

C’est terminé. Après les tableaux de simples hommes et femmes et l’élimination de la dernière joueuse en lice chez les juniors, il n’y a désormais plus aucun Français aussi en tennis-fauteuil dans les deux tableaux.

Hier, malgré une belle résistance de sa part, Pauline Déroulède s’est inclinée, logiquement, face à la N°1 mondiale. Diede de Groot, la Néerlandaise, incontestable numéro 1 depuis 2018 vient d’enchaîner une 101ème victoire de rang face à la Française. Elle n’a plus perdu depuis février 2021. La n°1 française aura tout tenté, sur le court n°13, poussée par le public, mais s’incline en deux manches 6/1 6/4, avec une belle bataille dans la seconde manche.

Un premier Roland Garros réussi

Amputée de la jambe gauche il y a seulement 5 ans, en 2018, après avoir été fauchée par un automobiliste, Pauline Déroulède participait pour la première fois au tournoi Porte d’Auteuil. Elle avait fait ses débuts en Grand Chelem en septembre 2022 à l’US Open.

Pour sa première apparition sur la terre rouge parisienne, et avant de tomber sur l’imbattable Néerlandaise, la native des Yvelines avait réussi à sortir, au premier tour, la japonaise Shiori Funamizu (n°12 mondiale). Avec cette victoire 6/4 6/2, la Française est devenue la première Tricolore à franchir un tour en simple dans la catégorie tennis-fauteuil depuis Florence Gravellier en 2010.

Une seconde chance en double

Si son tournoi dans le tableau de simple est désormais fini, la donne est différente pour le double. C’est aujourd’hui que Pauline fera son entrée en lice. Associée à sa compatriote Emmanuelle Morch , elle tentera de rejoindre les demi-finales ce jeudi 8 juin. Pour ce faire, il leur faudra se débarrasser du duo Dana Mathewson (Etats-Unis) et Lucy Shuker (Grande-Bretagne). Pour pouvoir assister au match, rendez-vous sur le court n°13, où le match se déroulera après deux autres rencontres de tennis-fauteuil.

Photo : Jehan-Jacques Peyre / 78actu

https://www.mediasportaufeminin.com

#tennis #sportfeminin #paratennis #handisport

FFT - Fédération Française de Tennis Fédération Française Handisport #RolandGarros

Le regard d'Enzo RICCI, le 7 juin 2023...

Cyclisme féminin

Le tour de Belgique annulé...

pour des raisons de sécurité et financières

c'est la 2ème course annulée 

 

Le Women Tour, Tour de la grande-Bretagne, qui devait avoir lieu en juin n'a pas eu lieu. Le motif...l'argent

La nouvelle est tombée hier, mardi 6 juin, dans l’après-midi. L’organisation du Lotto Belgium Tour a décidé, à une semaine seulement du début de la course (14 juin au 18 juin), de l’annuler tout simplement. Les raisons évoquées sont le manque de sécurité et le manque d’argent. 

Après l’édition 2020, annulée à cause de la crise sanitaire, c’est au tour de l’édition 2022. La neuvième édition de l’épreuve UCI 2.1, créée en 2012 n’aura pas lieu.
La raison principale évoquée, est le manque de signaleurs pour les deux dernières étapes de la course « Il y avait de gros problèmes pour les deux dernières étapes. La sécurité des coureuses ne pouvait pas être garantie dans ces étapes donc cela s’arrête », a indiqué Tom Thienpont, directeur de l’évènement, dans un communiqué.
Les signaleurs ce sont les gens postés sur le bord de la route et qui signalent le passage de la course. Ils ont même le droit de l’interrompre si nécessaire. Pour résumer, ils sont la sécurité de la course et sans eux, cela ne peut pas se faire.  

Concurrence avec le Tour masculin 

Seulement voilà, un problème est pointé du doigt par les organisateurs de la course, la concurrence du Tour masculin. En effet, exactement aux mêmes dates se déroule le Tour de Belgique hommes. Et pour ce dernier, au niveau des signaleurs, aucun problème. L’organisation pense même que certains se seraient désistés du Tour Féminin pour aller sécuriser le tour masculin. 
Mais derrière tout cela, un sujet revient sans cesse : l’argent. Alba Ventura, journaliste à RTL, s’est insurgée à ce propos. Elle a comparé l’organisation du Tour de France avec celui de Belgique. Ici, en France, dans chaque ville où passe le tour, ces dernières se débrouillent pour trouver sponsors et bénévoles. Or dans le cas du Tour féminin belge, rien n’a été fait, sûrement au profit du tour masculin, où là, les moyens ont été mis en place. 

Une nouvelle édition ? 

Conséquence de tous ces problèmes : un tour féminin qui se retrouve annulée.
Lors de la dernière édition, déjà, le directeur du tour avait affirmé être en déficit à la fin de la course. Dans le même communiqué de presse, Tom Thienpont affirme que pour l’année prochaine, il allait retourner aux négociations avec les sponsors. Si ces derniers veulent bien encore mettre la somme nécessaire, alors il y aura une nouvelle édition. Sinon, il paraît compliqué de pouvoir organiser une nouvelle fois cette course. 

D’autant plus que, comme il le précise lui-même « L'organisation d'une course féminine coûte presque autant qu'une course masculine. Le prix d'une étape, les solutions logistiques, les signaleurs, etc. sont les mêmes. ». La seule différence : les revenus générés..

 


#cyclisme #cyclismefeminin #sportfeminin
Fédération Française de Cyclisme (FFC) Actu Cyclisme Féminin
#coursecycliste #UCI

Le regard d'Enzo RICCI, le 5 juin 2023...

Escalade de vitesse

Capucine Viglione

Pôle espoir Voiron - FFME Escalade

À maintenant un an des jeux de Paris, l’été prochain, nous avons eu la chance de nous rendre au Pôle escalade de Voiron, pour rencontrer Capucine Viglione, championne de France d’escalade de vitesse 2023.

Un reportage passionnant !

#escalade #Vitesse #montagne #sportfeminin #voiron #rhonealpes

Le regard d'Enzo RICCI, le 2 juin 2023...

Un nouvel épisode de «femmes historiques»

Kathrine Switzer,

première femme à avoir couru

le marathon de Boston officiellement

Dans cette nouvelle rubrique, nous mettons en avant, une fois par semaine, une femme qui a marqué l’histoire d’un sport, qui s’est battue pour ses droits. Il y aura des histoires, plus ou moins connues, mais toutes auront un point commun : une héroïne.

Pour notre histoire du jour, il faut remonter dans les années soixante. A cette époque, le sport féminin est très bridé et il est difficile pour les athlètes de concourir. Cela fait peu de temps que les femmes sont acceptées aux JO, et pour ce qui est des disciplines liées à la course, elles ne sont autorisées qu’à courir 800m au maximum. Des chercheurs auraient prouvé que courir des distances trop longues risquerait de masculiniser les femmes. Des poils apparaîtrait et leur utérus tomberait petit à petit. De plus, toues les hautes instances sont contre puisque, pour les personnes qui les dirigent, une femme n’a pas l’endurance nécessaire pour courir davantage. C’est dans ce contexte qu’une Allemande va rentrer dans la légende : Kathrine Switzer.

Kathrine née quelques années plus tôt, en 1947, en Allemagne. C’est une fille très sportive, et arrivée à l’université, elle s’inscrit au club de hockey sur gazon et de course à pied, où elle se retrouvera seule femme. Le sport c’est toute sa vie, et Kathrine a désormais un objectif bien précis : courir le marathon de Boston. Cette envie lui vient de son admiration pour Roberta Gibb, qui a terminé cette même course en 1966, mais de manière non officielle, sans dossard.

Un marathon historique

L’année suivante, c’est la bonne. Après avoir convaincu son coach, Arnie Briggs à l’usure, en lui prouvant qu’elle pouvait finir cette course, mais aussi son compagnon Tom Miller, espoir américain du lancer de marteau, Kathrine participe enfin au marathon de Boston. Ce 19 avril 1967, elle est sur la ligne de départ, avec dans le dos le numéro 261. Elle a pu participer à la course en utilisant une faille dans le règlement. A aucun endroit il est écrit précisément que les femmes n’ont pas le droit de courir. Donc Switzer va donner à l’inscription ses initiales neutres « K.V Switzer ». Alors que le temps est plutôt mauvais et que tous les participants sont bien couverts, la jeune allemande, elle, décide de se maquiller ouvertement en mettant rouge à lèvres et du vernis à ongles.

Le début de la course se déroule normalement, mais le deuxième kilomètre de cette dernière va rentrer dans la légende. Le directeur du marathon, Jock Semple, apprenant la nouvelle de la participation d’une femme, sort de sa voiture et se met à poursuivre Kathrine. Il s’agrippe même à son dossard pour lui arracher. C’était sans compter sur le garde du corps de l’allemande, Tom, qui envoie un violent coup d’épaule au directeur, le faisant tomber dans la fosse sur le bas-côté. La scène est prise en photo, et deviendra légendaire par la suite.

Mais pour Semple, pas possible qu’une femme participe à son marathon, il décide donc de revenir à la charge quelques temps après. A ce moment, Kathrine comprends qu’elle n’a plus le choix : elle doit finir cette course. A ce moment elle se dit une phrase « Il faut que j’aille au bout, dussé-je le faire en rampant. Sinon, le message que je vais renvoyer sera que les femmes sont effectivement incapables de terminer un marathon ».

4h20 plus tard, elle réussit son pari. Kathrine Switzer termine le marathon et rentre dans l’histoire, en devenant la première femme, officiellement, à courir et terminer cette course.

La bataille d’une vie

Seulement voilà, Jock Semple, avec l’aide de l’AAU (instance qui fait autorité dans le monde du sport américain), met tout en place pour la disqualifier et ça marche. Kathrine est disqualifiée et interdite de participer à la course pendant plusieurs années.

Mais cela ne l’arrête pas. Elle décide alors, au vu des études de journalisme qu’elle a suivi, de commenter, d’écrire et de multiplier les interventions sur tous les marathons suivants.

Une initiative qui fonctionne puisque le marathon de Boston, mais aussi celui de New-York, vont intégrer les femmes en 1972, officiellement. En 1974, elle termine 2ème du marathon de Boston et remporte celui de New-York. Trois ans plus tard, elle est même élue coureuse de la décennie par Runners World Magazine. Cette année marque un tournant, Switzer décide de prendre sa retraite et de devenir organisatrice de marathon.

L’objectif et de réussir à développer la pratique et de l’inclure aux JO. Aidée par la compagnie Avon, Kathrine organise son premier marathon en 1978 à Atlanta. L’année suivante bis repetita à Waldniel, en Allemagne. Son coup de génie arrive en 1980, lorsqu’elle parvient à faire couper la circulation des rues de Londres, par les autorités. La course fait parler d’elle et est médiatisée par la NBC et BBC. En tout, avec Avon, Switzer aura organisé plus de 400 marathons dans 25 pays, le tout, pour plus d’un million de coureuses. Des stats qui obligent, petit à petit, le CIO à revoir sa position quant à la participation des femmes au marathon lors des jeux. C’est en 1984, pour la première fois, que les femmes obtiennent leur épreuve olympique. Le 5 août de cette année, Joan Benoit remporte le premier marathon olympique féminin.

Depuis toutes ces années, Kathrine Switzer n’a jamais arrêté de courir. A côté de ça, le nombre de participantes au marathon de Boston n’a cessé d’augmenter. En 2016, c’était 45% de femmes au départ de la course. Une évolution qui ne semble pas changer de direction depuis.

Clin d'oeil d'Enzo RICCI, le 30 mai 2023...

Handball : Clap de fin pour

           Alexandra Lacrabere #64
                  Ligue Féminine de Handball - LFH  

Elle l’a annoncé hier, la handballeuse Alexandra Lacrabère met un terme à sa carrière. Après avoir stoppé sa carrière internationale, l’année dernière, c’est désormais une fin de carrière tout simplement. Une carrière de 17 ans, où la Gantoise aura tout gagné. 

Presque un mois après la retraite de Celine Dumerc, c’est une autre légende du sport français qui met un terme à sa carrière. Alexandra Lacrabère, ancienne arrière-droite internationale, a officialisé la fin de son parcours. Elle l’a annoncé hier sur ses réseaux sociaux dans un long post retraçant ses 17 ans au haut niveau « Ma carrière sportive s'arrête aujourd'hui, je voulais juste remercier toutes les personnes qui ont cru en moi et qui m'ont aidée tout au long de ma carrière ». L’arrière-droite avait déjà mis un terme à sa carrière internationale, après les jeux de Tokyo, qu’elle n’avait pas pu terminer pour cause de blessure.  

Une carrière avec un palmarès en or 

 

Tout au long de sa carrière, « Crabouille », comme elle était surnommée, aura tout gagné, que ce soit en club ou en sélection. En équipe de France, ce n’est pas moins de 256 sélections (pour plus de 800 buts). Présente entre 2006 et 2021 avec les bleues, la Béarnaise a remporté l’or Olympique (2021), le championnat du monde (2017) mais aussi un championnat européen (2018). Le tout avec de nombreux autres podiums.  En club, le palmarès est tout aussi complet, avec des titres dans plusieurs pays : La Coupe d’Espagne en 2009 avec Bera Bera, le Championnat et la Coupe de la Ligue en France avec Brest en 2012, mais aussi le Championnat et la Coupe de Macédoine en 2017 et 2018 sous les couleurs du club Vardar Skopje. 

 

La native de Pau, qui a porté tout au long de sa carrière le numéro 64, termine, aujourd’hui, des études de diététique et compte, par la suite, revenir s’installer dans le sud-ouest pour entamer une nouvelle carrière, dans un tout autre domaine. 

#handball #sportfeminin Équipe de France de handball fémininCTHB - Chambray Touraine Handball 

 

Lien du post de Alexandra Lacrabère sur ses réseaux : https://www.instagram.com/p/Cs1c5_AMEVW/

le regard d'Enzo RICCI, le 26 mai 2023...

 

Femmes Historiques

Les héroïnes sans capes  

Dans cette nouvelle rubrique, nous mettons en avant, une fois par semaine, une femme qui a marqué l’histoire d’un sport, qui s’est battue pour ses droits. Il y aura des histoires, plus ou moins connues, mais toutes auront un point commun : une héroïne. 

Dans deux jours c’est le début de notre Grand Chelem français : Roland Garros. Si on parle souvent de la dernière victoire française chez les hommes (Yannick Noah en 1983), on entend moins souvent parler de la dernière victoire chez les femmes pour la France. En effet, cette année cela fera 23 ans qu’une Française n’a pas remporté ce tournoi. 

La dernière à avoir réussi cet exploit, une certaine Mary Pierce. Cette championne, retraitée depuis 2006, continue de s’investir et de mettre en place plusieurs actions pour promouvoir et donner sa chance à ceux qui n’ont pas les moyens. 


Mary est née à Montréal, le 15 janvier 1975, dans un contexte un peu spécial. En effet, son père repris de justice, part au Canada après avoir passé cinq ans en prison aux Etats-Unis. C’est là-bas qu’il rencontrera la mère de Mary Pierce. La famille finit par rentrer en Amérique, où la petite Mary, va découvrir, par hasard le tennis à l’âge de 10 ans. A ce moment précis, la machine est lancée. Très douée, Mary Pierce grimpe vite les échelons et atteint seulement 2 ans après avoir commencé le tennis, la finale de l’Orange Bowl, le championnat du monde des moins de 14 ans. 

En 1988, elle débarque en France et se voit sélectionnée rapidement en Fed Cup en 1990, à l’âge de quinze ans. Le problème derrière cette ascension fulgurante, c’est la méthode d’entraînement de son père. Il est jugé comme tyrannique et la joueuse elle-même déclarera plus tard, que les entraînements étaient similaires à un camp militaire. 

Son père est également suspecté de frapper sa fille lors des défaites. Elle lui vouera une haine profonde qui restera longtemps ancrée en elle. 

Malgré cette haine, la prodige continue de franchir les étapes et atteint la finale de Roland Garros pour la première fois en 1994. Finale perdue contre une Espagnole : Arantxa Sanchez. C’est cette même Espagnole, qu’elle battra sept mois plus tard, en finale de l’Open d’Australie, pour remporter son premier Grand Chelem. 

C’est cette même année qu'elle se séparera de son père comme coach. Et son remplaçant sera.... Dieu. En effet, petit à petit, Mary Pierce se tourne vers la religion et arrive à Roland Garros avec comme coach Dieu. Une combinaison qui va s’avérer plutôt efficace. La Française, célèbre pour sa longue tresse blonde, va remporter le tournoi en battant les meilleures du circuit à l’époque : Monica Seles en quart avec notamment son fameux lob entre les jambes devenu légendaire, Martina Hingis en demies et Conchita Martinez en finale. Ce 10 juin 2000, Mary Pierce remporte Roland Garros, succédant ainsi à Suzanne Lenglen (1920, 1921, 1922, 1923), Simonne Mathieu (1938 et 1939), Nelly Adamson-Landry (1948) et Françoise Dürr (1967).

 

Elle obtient par la même occasion le meilleur classement de sa carrière en se hissant à la 3ème place mondiale. Seulement voilà, à partir de cette victoire c’est la dégringolade. Mary Pierce n’y arrive plus et s’enfonce au classement, pas aidée par des blessures à répétition. Elle aura malgré tout de nouveaux coups d’éclat, en atteignant la finale de Roland Garros en simple en 2005. Mais aussi en remportant Wimbledon en double mixte la même année. Elle prendra sa retraite, sans réellement l’officialiser en 2006, alors même qu’elle était sélectionnée pour les JO de Pékin deux ans plus tard. Elle terminera sa carrière avec 18 titres en simple (dont 2 GC), 10 titres en double (dont Roland Garros 2000) et 1 titre en double mixte.

 

L’après carrière

 

Après sa carrière, elle est partie plusieurs années sur L’Ile Maurice, où elle y a entraîné plusieurs joueurs et joueuses talentueux.

 

Mais Mary Pierce veut faire plus.

 

En devenant membre du comité directeur de l’ITF, en 2015, l’ancienne joueuse de tennis veut investir en Afrique. Sachant combien il est difficile d’avoir les moyens suffisants dans ce sport, elle décide d’aider les jeunes talents africains. De cette volonté naîtra une collaboration avec un Ivoirien, Eliakim Coulibaly, qu’elle arrivera à faire venir en France, pour que ce dernier s’entraine à la Mouratoglou Académie. A côté de cela, elle va aussi organiser le Mary Pierce Indian Ocean Series. Un circuit de quatre tournoi tournois internationaux féminins qui auront lieu à Madagascar, à la Réunion et à L’Ile Maurice. Le but est de mettre en valeur cette partie du globe sur la carte tennistique, mais aussi de révéler des talents de ces régions. Deux éditions auront lieux en 2015 et 2016. Aujourd’hui, elle est consultante, lors du tournoi de Roland Garros, pour France-Télévision et reste, encore à ce jour, la dernière lauréate du Grand Chelem parisien, chez les Françaises.

Photo : Regis Duvignau / Reuters

#tennis #sportfeminin WTA ROLAND-GARROS FFT - Fédération Française de Tennis #GrandChelem #égalité

Durant la course, il y aura 3 côtes qui compteront pour le classement de meilleure grimpeuse. Cette dernière se verra récompensée, à l’instar de la vainqueure du contre-la-montre et de l’étape en ligne. La coureuse qui terminera première au général sera elle aussi récompensée. Au total, ce sera 1830€ de prix à gagner. Pour pouvoir suivre la course il faudra se rendre sur place ou écouter la radio car les informations la concernant, seront émises sur la fréquence : 157,550 MHz Radio Course, le tout animé par Marion Hérault-Garnier .

Photo : Communiqué de presse Pointe du Raz Ladies Classic

#cyclisme #cyclismefeminin #sportfeminin #pointeduraz #audierne #Finistère

Le regard d'Enzo RICCI, le 25 mai 2023...

La Pointe du Raz Ladies Classic

Le cyclisme régional féminin à l’honneur
Fédération Française de Cyclisme (FFC)

Ce lundi 29 mai, en plein week-end de pentecôte, se déroulera la toute première édition de la Pointe du Raz Ladies Classic. Une course de cyclisme féminine sur une journée, formée de deux étapes distinctes. 

Le Finistère se tient enfin prêt à accueillir son évènement. A maintenant 4 jours du départ, tous les préparatifs sont en train d’être finalisés. En effet, une première édition ça ne se loupe pas! La Pointe du Raz Ladies Classic est une course fédérale FFC, pour les coureuses majeures, organisée par la Fédération. 

La course est ouverte aux équipes continentales professionnelles et amateurs. L’objectif de la Fédération avec cette nouvelle course est de mettre en avant le cyclisme féminin à l’échelle régionale. Pour ce faire, les moyens sont mis en place. En quelques chiffres, ce sera plus de 150 bénévoles qui seront présents sur place, ainsi que 26 motards de sécurité assistés 
par la gendarmerie. 

En termes d’image aussi, la région a voulu frapper fort. Pour cette première édition, la marraine de la course sera la talentueuse coureuse de l’équipe World Tour Movistar, Aude Biannic. La course peut aussi se vanter d’avoir une belle tête d’affiche au départ, en la personne d’ Eglantine Rayer , 18 ans, championne d’Europe et vice-championne du monde juniors. 


Une course en deux épreuves 

Cette édition se déroulera sur une journée complète avec un déroulé bien précis.
-Le matin, ce sera un contre-la-montre individuel de 6,1 km à Audierne (Finistère, 29).
- Enfin dans l’après-midi se déroulera une étape en ligne (59,4km suivi de 7 tours de circuit de 6,2km, pour un total de 102,8km) entre la Pointe du Raz et Audierne. 


 

- GUC Football Féminin à Grenoble,

- Saint-Dizier Football Féminin à Saint-Dizier,

- FA Saint Symphorien à Tours,

- Thiais FC section féminine à Thiais,

- Conty Loeuilly SC à Conty,

- FC Rezé à Rezé, FC 3MTKD Sport Culture Social à Montpellier,

- FC Pas du Loup à Montpellier

- Albi Marssac Tarn Football ASPTT à Albi.

Ces 9 clubs se départageront donc le 22 juin prochain à la FFF avec un jury présidé, pour la deuxième fois, par la marraine de l’opération et ex-joueuse professionnelle, Laure Boulleau. A la clé pour le club vainqueur une dotation de 10 000€ par an, pendant trois ans pour aider le club à réaliser un projet sociétal. Il y aura également une dotation matérielle.

Enfin, un stage de deux semaines est prévu pour seize joueuses U14 à U18, au Centre national de football de Clairefontaine, pour vivre l’expérience du haut niveau.

De belles surprises l’année dernière

En 2022, trois clubs avaient retenu l’attention du jury pour leurs projets. Évidemment le club vainqueur : Bandrélé Foot Féminin (Mayotte). Son projet était le suivant, une école de football communale et inclusive pour réduire les violences inter-villages.

Les deux autres clubs qui avaient retenu l’attention étaient le Saint-Memmie Olympique (Marne) et Mitry-Mory Football Féminin (Seine-et-Marne).

Le premier avait proposé une garderie, le dimanche, pour permettre aux mamans de jouer au football. Il organisait également un tournoi réunissant mères et filles. Enfin, le deuxième avait, quant à lui, penser à une mallette permettant la promotion du football dans les centres de loisirs, le tout, articulé autour des notions de sexisme, d’égalité, de tolérance et de respect.

Il ne reste plus qu’à attendre le 22 juin désormais, pour voir qui, cette année, saura charmer le jury avec son projet de développement.

#football #footballfeminin #Sensationnelles Intermarché

#ToutesFoot

GUC Football Feminin Saint-Dizier Football Féminin

F.A. ST Symphorien TOURS Thiais Feminin FC

Le Conty-Loeuilly SC - FC Rezé - FC 3MTKD Football

FC PAS DU LOUP - Albi Marssac Tarn Football ASPTT

S.M.O. FOOTBALL FEMININ - Mitry Mory Football

Bandrélé Foot Féminines

Le regard d'Enzo RICCI, le 24 mai 2023...

Prix « Sensationnelles »

La FFF et Intermarché remettent ça !

  FFF - Fédération Française de Football

 

Pour la deuxième année consécutive, après l’édition 2022, la finale du Prix « Sensationnelles » aura lieu le 22 juin à la FFF. Ce projet a pour but de développer le football féminin amateur.

« Le foot c’est un sport de fille ». Voici le slogan de la deuxième édition du prix « Sensationnelles ». Un slogan qui a du sens quand on sait qu’entre 2010 et 2023, le nombre de licenciées dans les clubs a été multiplié par deux. Le but du projet, à l’initiative d’Intermarché, est simple : aider les jeunes filles à s’épanouir et à se découvrir grâce au football. Mais aussi de créer de l’engouement autour du football féminin sur le territoire.

Cette opération, lancée l’année dernière, vient donc récompenser les clubs inscrits à « Toutes Foot » (dispositif permettant le développement de la pratique féminine, ainsi que le renforcement de la place des femmes dans le football), qui réalisent des actions importantes à destination des catégories U14-U18.

Les clubs voulant participer avaient jusqu’au 10 avril dernier pour le faire. Nous connaissons désormais les 9 finalistes de cette seconde édition :

Le regard d'Enzo RICCI, 23 mai 2023...

FINALE 2023

Ligue Féminine de Basket

  LDLC ASVEL Féminin  74

     ESBVA Lille Métropole  68

L’Asvel sacré champion de France pour la deuxième fois

Hier soir avait lieu le troisième match de la finale de la Ligue féminine de Basket. Ce dernier affrontement, dans une ambiance de feu, a vu la victoire au bout du suspense du club de l’Asvel (74-68) contre Villeneuve-d’Ascq. Avec cette victoire, les joueuses du club lyonnais remportent leur deuxième titre de championnes de France.

Tout s’est joué dans les derniers instants. Hier, poussées par leur public de l’Astroballe, les joueuses du club de l’Asvel, emmenées par Sandrine Gruda , se sont imposées, dans la douleur pour remporter un nouveau titre de championnes de France. Quatre ans après leur première victoire, les Lyonnaises sont de retour au palmarès de la Ligue Féminine. Un titre qui vient compléter une saison déjà très bien garnie, avec une première victoire en Eurocoupe il y a un peu plus d’un mois.

Cela marque donc un doublé inédit pour le club de Tony Parker. Surtout que depuis leur victoire en 2019, les échecs s’étaient enchaînés. En effet, l’année dernière, la finale de cette même Ligue féminine avait été perdue au dépens de Bourges. Mais également il y a un mois l'ASVEL avait subi une défaite en finale de Coupe de France face au Basket Landes.

Un match irrespirable

Après une nette victoire du club rhodanien lors du game 2, à l'Astroballe (85 - 72), les joueuses de L’ESVBA ont cette fois-ci affiché un tout autre visage. Bien plus agressives en défense, elles ont malmené les protégées de David Gautier. Tout au long du match, aucune des deux équipes ne parvient à prendre le large. Les joueuses du club nordiste, emmenées par la MVP de la saison Kennedy Burke (15 points, 7 rebonds, 3 interceptions) sont restées au coude à coude.

Mais c’était sans compter la présence de Sandrine Gruda qui est arrivée au club en septembre 2022 et qui n'a retrouvé le chemin des parquets qu'en décembre suite à une blessure au mollet. Bien épaulée par Julie Allemand (11 points) et Marine Johannès (16 points), c’est elle qui a fait basculer la rencontre dans les derniers instants. Forte de son mètre quatre-vingt-dix-sept, elle parvient à récupérer un rebond à 72-68 puis va provoquer une faute dans la foulée, le tout en convertissant ses deux lancers francs à seulement 46 secondes de la fin du match.

Au total, la médaillée de Tokyo, qui fêtera bientôt ses 36 ans, termine le match avec un double-double (18 points, 10 rebonds). Une recrue qui a apporté son expérience et qui a retrouvé son très haut niveau, saluée par le propriétaire du club, TP, au micro de Sport France « On a beaucoup de joueuses d’expérience, elles sont venues pour gagner et on l’a fait ».

Une déclaration appuyée par l’intéressée elle-même qui a déclaré, après le match « C’est beau, je suis venue pour ça, gagner des titres. ».

Villeneuve d'Ascq a manqué d'adresse et de réussite, tout au long du match mais surtout à la fin sur une faute anti-sportive d'une joueuse de l'ASVEL. Des lancers francs ratés un tir à 3 points qui ne rentre pas et c'est l'ASVEL qui l'emporte.

Avec la fin de la Ligue, le basket national laisse désormais place, d’ici quelques semaines à l’Euro qui se déroulera en Slovénie et Israël (15-25 juin).

Photo : DR Asvel

Photo : @ASVEL_Feminin / Twitter

Photo : @ASVEL_Feminin / Twitter

#basketball #sportfeminin #LFB #finale

Le regard d'Enzo Ricci, 22 mai 2023...

Euro de Basket

Une équipe de France sans...

     Marine Johannès ?

Ligue Féminine de Basket

Equipe de France féminine de BasketBall

La nouvelle est tombée hier. Les négociations n’ayant toujours pas été concluantes, et à moins d’un mois de l’Euro, l’équipe de France pourrait se passer de l’un de ses atouts majeurs.

Personne ne l’a vu venir et pourtant cela semble se dessiner précisément. Hier, selon une source du journal l’Equipe, la Fédération Française de Basketball aurait décidé de partir à l’Euro, qui se déroulera en Slovénie et en Israël, sans Marine Johannès.

Les raisons de cette décision concernent les dates de rassemblement. En effet, la FFBB a précisé, durant l’année, que toutes les joueuses appelées devraient être présentes le 24 mai au plus tard. Pour ce faire, la phase finale de la ligue féminine, en France, a même été raccourcie pour permettre aux participantes d’être disponibles dès le 22 mai.

Seulement voilà, Marine Johannès a un contrat avec l’équipe des New York Liberty, une franchise de la WNBA, et doit justement se rendre sur place pour le finaliser. L’arrière de l’ASVEL se verrait donc revenir seulement le 1er juin, quatorze jours avant le début de la compétition.

Pour le staff des bleues cela ne passe pas. Avec la volonté très forte de vouloir casser la malédiction des cinq dernières finales perdues (2013, 2015, 2017, 2019 et 2021), le sélectionneur Jean-Aimé Toupane veut mettre toutes les chances de son côté pour réussir, quitte à se passer de l’un de ses plus gros atouts offensifs. Autre élément important, le sort pourrait être exactement le même pour une autre cadre des bleues, en la personne de Gabby Williams, ce qui priverait alors l’équipe de France de deux de ses armes les plus puissantes offensivement.

Une double sanction

Déjà absente lors du dernier mondial, Marine Johannès avait pourtant clamé haut et fort son envie de se battre pour la France lors de cet Euro. Seulement si la situation n’évolue pas, la joueuse aux 108 sélections se verrait doublement pénalisée. En effet, la FFBB a bien précisé que toutes absences, sans raison valable, à l’Euro, mettraient fortement en cause une présence aux jeux de Paris de l’an prochain. L’arrière se verrait donc priver des deux prochaines grosses compétitions internationales, ce qui pourrait faire mal au niveau moral.

Même si la décision finale n’a pas encore été prise, il paraît peu probable à l’heure actuelle de voir Marine Johannès, dans un futur proche en équipe de France. Reste plus qu’à savoir si cet épisode ne va pas venir troubler la préparation du reste de l’effectif, qui rencontrera la Serbie le 28 mai prochain.

 

Photo : Icon Sport

Photo : ANDY CHEUNG / AFP

 

#basketball #sportfeminin #equipedefrance #championnatdeurope LDLC ASVEL Féminin

Femmes Historiques 

Les héroïnes sans capes 

 

Dans cette nouvelle rubrique, nous allons mettre en avant, une fois par semaine, une femme qui a marqué

l’histoire d’un sport, qui s’est battue pour ses droits. Il y aura des histoires, plus ou moins connues, mais

toute auront un point commun : une héroïne. 

Nous sommes à un an des jeux de Paris, et le CIO avait annoncé, lors de l’attribution de ces jeux, que pour

la première fois, en plus d’un siècle, la parité entre les athlètes hommes et femmes serait totale.

D’ailleurs pour l’occasion, plusieurs infrastructures sont en cours de construction. C’est le cas de l’Arena 2,

Porte de Chapelle. Il accueillera deux épreuves : le badminton et la gymnastique rythmique. Pour son nom,

l n’y a eu aucun débat pour la municipalité, il aura le nom suivant : Alice Milliat. Pour la première fois, une

femme donnera son nom à un équipement olympique. Une première donc, pour une femme qui a mené,

durant sa vie, un long combat pour la parité dans le sport. 

Une femme de défis 

 

Alice Millat est une fille d’épiciers, qui naît le 5 mai 1884. Elle vient au monde dans un contexte un peu particulier, où les femmes sont cantonnées à de la gymnastique « sanitaire ». Le but de cette pratique serait de développer la souplesse et la légèreté. A Aucun moment il n’est question de mixité, et encore moins de compétition. Au début de sa vie, Alice n’accroche pas réellement avec le sport, ce n’est qu’a son départ pour Londres, plusieurs années après qu’elle tombe accro à l’aviron. 

En revenant de Londres, en 1904, elle rencontre son futur Joseph Milliat, avec qui elle se mariera. Seulement trois ans après, Alice devient veuve, à seulement 24 ans, elle décide de se lancer dans son combat pour la parité dans le sport, fortement inspirée des suffragettes en Angleterre. Elle se rapproche alors de l’un des premiers clubs féminins en France, le Fémina Sport, créé en 1911 par Pierre Payssé, ancien champion du monde de gymnastique. Mais à son arrivée, le club ne propose qu’une seule pratique, la gymnastique. Au fil des années, et de ses services, Alice devient la présidente du club en 1915. Cette arrivée marque un tournant puisque, à sa tête, le Fémina Sport diversifie ses activités. Le club propose désormais, en plus de la gymnastique : de l’aviron, de l’athlétisme, du football et une version adaptée du rugby appelé la barrette.  

En 1917, alors que le pays est ravagé par la guerre, Alice Milliat, organise le tout premier championnat féminin d’athlétisme, mais également le tout premier match de football officiel. A la fin de la guerre, en 1919, elle participe à la création de la Fédération des Sociétés Féminines Sportives de France (FSFSF). Le but de cette fédération est de promouvoir le sport féminin au sein du territoire. Alice devient d’ailleurs la toute première présidente.  

Les premiers jeux féminins  

 

Petit à petit, la FSFSF obtient de la légitimité et du soutien, notamment politique. Alice en profite alors et créé la toute première équipe de France de football. Pour sa première confrontation, face à la Grande-Bretagne, 25 000 personnes feront le déplacement dans le stade de Deepdale, puis 20 000 nouveaux viendront pour le retour en France. 

Alice Milliat ne prend pas de repos, et créé dans le même temps la Fédération Sportive Féminine Internationale (FSFI), et demande au CIO, alors dirigé par un certain Pierre de Coubertain, d’intégrer des épreuves féminines aux JO. Seulement, c’est la douche froide, et Alice se voit refuser catégoriquement sa demande, sous prétexte que cela ne serait pas intéressant et incorrect. Mais la FSFI ne se laisse pas faire, et pour contrer cela, elle organise, le 20 août 1922, à Paris, les tous premiers Jeux Olympiques féminins. Devant plus de 20 000 spectateurs, 77 sportives venues de plusieurs continents s’affrontent dans des épreuves sportives. Quatre ans plus tard, une deuxième édition sera organisée, cette fois-ci en Suède, après un deuxième refus du CIO d’intégrer les femmes aux jeux de Paris de 1924. Cette fois-ci c’est une centaine d’athlètes, représentant neuf nations qui s’affrontent.  

A ce moment précis les choses commencent à bouger, et après de nombreuses négociations, à l’occasion des jeux de 1928 à Amsterdam, les femmes seront présentes. Quatorze épreuves sont programmées dans quatre disciplines : escrime, gymnastique, athlétisme et natation. Pour cet évènement, 277 athlètes féminines concourront. En plus de cela, Alice Millat se voit accorder une place au sein du jury olympique, pour les épreuves d’athlétisme, une première pour une femme. 

 

Le retour en arrière 

 

Malheureusement, alors que les choses commençaient enfin à bouger, la crise de 1929 arrive. Plus de subventions, plus d’aide pour les Fédérations, et cela partout en Europe. Le CIO revoit alors à la baisse le nombre d’épreuves pour les femmes. Ce sont elles les premières sacrifiées, et Alice Millat ne reçoit même pas d’invitation pour le jury lors des jeux de Los Angeles. La Française, voyant cela, tentera un dernier coup de force en envoyant une lettre au comité olympique. Sans réponse et se voyant de plus en plus attaquée et critiquée dans la presse, elle décidera de prendre du recul. Elle se retirera de toutes ses fonctions et tombera dans l’anonymat. Après son départ la FSFSF et la FSFI se verront fermées à leur tour. C’est dans ce même anonymat, que Alice Millat s’éteindra en 1957, à l’âge de 73, sans avoir réussi le combat qui l’a tenu en éveille toute sa vie. 

 

Il faudra attendre les années 1970 pour que les Nations Unies incitent le CIO à intégrer l’égalité homme-femme comme valeur essentielle du sport Olympique. Et malgré tout ce qui a pu être dit ou contesté, Alice Millat, aura été l’une des actrices principales de cette valeur, même après sa mort. 

Photo : Wikipédia 

Le regard d'Enzo RICCI, 17 mai 2023...

Internationaux de Strasbourg
Le dernier gros entraînement...

                     ...avant Roland ! 

Alors que le tournoi de Rome n’est toujours pas fini, la ville de Strasbourg s’apprête à

accueillir ses internationaux de tennis pour la 37ème fois. Le tableau principal démarre

dans quatre jours, le dimanche 21 mai et verra comme l’année dernière, une forte concurrence. 

Il y fait bon vivre à Strasbourg ! Au pied du Parlement européen, dans un complexe entretenu par bénévoles et partenaires, va se dérouler le plus grand évènement de tennis féminin en France, derrière Roland Garros. Alors forcément toutes ces variables attirent du monde. 

Comme l’année dernière, le tournoi va pouvoir assister à des rencontres de très haut niveau. En 2022 c’était Angélique Kerber, ancienne numéro une mondiale, qui s’était imposée, avant d’annoncer une pause due à sa grossesse. Cette année encore, ce n’est pas moins de six top 30 qui vont se retrouver, dont deux top 20 (la Tchèque Karolina Pliskova 16ème et la Brésilienne Beatriz Haddad Maria 14ème). 

La joueuse tchèque tentera de faire mieux que l’an dernier. Elle avait atteint les demi-finales avant de buter face à la Slovène Juvan. Une envie de revanche qui pourrait la mener loin dans ce tournoi qu’elle n’a encore jamais remporté. Mais attention à la concurrence de cette année. 

Dans les joueuses à suivre, on retrouve Magda Linette (22ème mondiale cette semaine) ou encore Élise Mertens (27ème mondiale cette semaine) 

Gros challenge pour les Françaises  

Évidemment des Françaises seront au rendez-vous cette année aussi. Pour elles aussi le chemin risque d’être compliqué. Alors que les joueuses sorties des qualifications ne seront connues qu’au dernier moment, nous avons à l’heure actuelle trois Françaises dans le tableau : Alizé Cornet, Fionna Ferro et Clara Burel. 

La première connaît bien le tournoi, puisqu’elle l’a déjà remporté il y a de cela dix ans maintenant, en 2013. Si aujourd’hui elle n’a plus forcément la même énergie, elle continue de prendre plaisir et peut créer la surprise à domicile. Pour Fiona, il faudra réussir à faire mieux que son deuxième tour de l’an dernier. Malgré une descente au classement WTA (392ème), elle pourra compter sur le public pour la soutenir dans chaque situation. Enfin, Clara Burel revient après une édition 2022 à laquelle elle n’a pas participé. Elle avait reçu une Wild Card en 2021 et avait réalisé un beau parcours jusqu’en huitième de final. Elle tentera donc malgré la concurrence de faire mieux.  

Ces trois joueuses auront l’envie de bien faire à la maison, poussées par le public, mais également l’envie de succéder à Caroline Garcia, dernière Française à avoir remporté le tournoi, lors de l’édition de 2016.

Photo : Dossier Presse IS

Le regard d'Enzo RICCI, le 16 mai 2023...

Remise des Trophées D1 Arkéma 

Lyon et le PSG raflent tout  

 

 Ce lundi 15 mai a eu lieu la septième cérémonie de remise des Trophées de la ligue de football féminine. Cérémonie qui a pour but de récompenser les meilleures joueuses, et club de la saison. Dans la soirée, ce n’est pas moins de six récompenses individuelles qui ont été distribuées, glanées en grande partie par les deux cadors du championnat. 

Sans surprise, c’est bien l’Olympique Lyonnais et le PSG qui se sont départagés la quasi-totalité des récompenses. Le premier trophée est revenu à Kadidiatou Diani, qui a été élue meilleure joueuse de la saison. Auteure de 17 buts et 7 passes décisives, il fallait bien cela pour compenser l’absence, toute la saison, de sa coéquipière, lauréate du même trophée l’an dernier, Marie-Antoinette Katoto. Côté Lyonnaises, l’armoire à trophée se verra remplie de deux nouveaux arrivants : le trophée de meilleure gardienne et de la meilleure entraîneuse. C’est Christiane Endler qui a été primée pour n’avoir fait trembler ses cages que huit fois cette saison, lors de ses titularisations. Pour l’entraineuse, avec un championnat remporté l’année dernière, une seule défaite et un match nul cette saison, c’est bien Sonia Bompastor qui glane le prix. Elle est d’ailleurs la première femme à entrainer le club lyonnais. 

Même au sein de l’équipe type de la saison, sur onze joueuses présentes, l’OL et le PSG placent chacun 4 de leurs stars. Ce onze est complété par deux membres du club de Fleury (Le Garrec et Kouassi) mais également de la joueuse qui a reçu le trophée de révélation de l’année : Melchie Dumornay (Stade de Reims). L’attaquante haïtienne de 19, a réussi, contrairement à l’année dernière, à glaner ce titre. Pour cela, il lui aura fallu réaliser une grosse saison avec pas moins de huit buts et cinq passes décisives en seize apparitions. Elle rejoindra d’ailleurs l’OL la saison prochaine, il lui reste donc deux matches avec les rouge et blanche pour confirmer son statut de pépite. 

 

Les autres récompenses  

 

Pour la dernière récompense individuelle, à savoir celle de meilleur arbitre de la saison, c’est Alexandra Colin qui repart avec le graal.  

Mais la cérémonie ne s’est pas cantonnée à ces six trophées. Il y a eu également d’autres nominations. Tout d’abord le plus beau but de la saison a été remis lui à Lieke Martens, joueuse du PSG, grâce à son but lors de la victoire des Parisiennes 3-1 contre Dijon, pour le compte de la 5ème journée de championnat. Ensuite, pour le coup de cœur de la D1, c’est le club de Dijon qui remporte la récompense. L’avant dernier trophée, pour le titre de meilleure joueuse de ligue 2, s’est vu remettre à la pensionnaire de Toulouse, Selen Altunkulak. 

Enfin, un trophée d’honneur a été décerné à Jean-Michel Aulas, tout récent retraité du poste de Président de l’OL, pour tout ce qu’il a pu mettre en place concernant le foot féminin. 

Photo : Anthony Dibon / Icon Sport

Photo : Marie Bassery / FFF

Le regard d'Enzo RICCI du 15 mai 2023...

Volley Ball 

Championnat de France 

On prend les mêmes et...

                 on recommence ! 

 

 Ce dimanche 14 mai avait lieu la finale retour du championnat de France de Ligue A féminine. Cette finale opposait Le Canet face au club de Mulhouse. Les Azuréennes conservent leur titre dans un scénario similaire au match aller. 

 

Quand une combinaison fonctionne, pas besoin de la modifier. Justement le club de volley de Le Canet l’a bien compris, et a appliqué cela à la lettre. Hier, dans cette finale retour de la Ligue A féminine, les joueuses de Mladen Kasic ont conservé leur titre après une victoire trois sets à un (15-25 / 26-24 / 26-24 / 25-16) face à des Alsaciennes devenues impuissantes au fil de la rencontre, comme au match aller. Un deuxième titre remporté, comme la saison dernière chez les Alsaciennes. Cette victoire leur permet d’asseoir ce nouveau statut de gros au sein du volley féminin. 

 

Même scénario qu’au match aller 

 

 Pourtant, comme à l’aller, ce sont bien les joueuses de Mulhouse qui démarrent le match de la meilleure des manières. A domicile, et devant près de 4000 spectateurs, les Alsaciennes démarrent de manière agressive et font plier les Cannettanes en remportant assez largement le premier set (25-15). Seulement voilà, petit à petit, et ce, malgré le soutien de leur public, Mulhouse a du mal à confirmer, quand dans un autre temps, Le Canet monte en puissance. Les joueuses sont de plus en plus agressives, offensives et enchaînent les attaques. Ces dernières faisant mouche régulièrement, au fil de la rencontre, les Cannettanes remportent les deux manches suivantes sur un score serré : 26-24. L’option d’un « golden set », semble donc s’envoler petit à petit. Option qui n’aura effectivement pas lieu, puisque dans le dernier set les joueuses de Mladen Kasic déroulent plus facilement et s’imposent sur un service manqué par les adversaires : (25-16). 

 

Une saison qui finit en beauté  

 

La saison du Club de Le Canet n’avait pourtant pas commencé de la meilleure des manières. En difficulté tout au long de la saison, les Cannettanes ont terminé, cette année, à la sixième place du classement, bien loin derrière les leadeuses de Mulhouse. Tout cela, c’était sans compter l’arrivée, en février, du nouveau coach, Mladen Kasic. C’est lui qui a réussi à redonner un élan à un groupe qui possédait bien des qualités, mais qui manquait cruellement de confiance. 

Ce second titre d’affilé le place désormais lui et ses joueuses, pour la saison

prochaine, comme les cibles à battre. Il faudra donc être prêt, et ne pas se

relâcher, si elles ne veulent pas se laisser surprendre. 

Photo : Media365 / Sport.Orange.fr

Photo : Maxppp / Francebleu.fr 

Le regard d'Enzo RICCI du 12 mai 2023...

Femmes Historiques

Les héroïnes sans capes

Dans cette nouvelle rubrique, nous allons mettre en avant, une fois par semaine, une femme qui a marqué l’histoire d’un sport, qui s’est battue pour ses droits. Il y aura des histoires, plus ou moins connues, mais toute auront un point commun : une héroïne.

Justement aujourd’hui, on va se diriger aux Etats-Unis, à Silver (Californie) précisément, au début du XXème siècle. Là-bas, est née le 25 août 1927 une certaine Althéa Gibson. Althéa c’est une petite fille dont les parents sont agriculteurs. Seulement, elle est aussi Afro-Américaine, et à cette époque, la discrimination raciale est monnaie courante. En plus de cela, à la même période, les agriculteurs subissent une lourde crise, appelée Grande Dépression, qui force la famille à partir à New-York. Difficile de s’imaginer un avenir convenable au vu de la situation, pourtant ce qui va sortir althéa de tout cela, c’est le sport, plus particulièrement le tennis. Elle touche une raquette pour la première fois à la fin des années 30, grâce à des tournois de paddle-tennis, organisés dans les rues du quartier pour les enfants. Mais tout le monde se rend compte qu’elle possède quelque chose en plus cette fille, pour preuve elle remporte le tournoi en 1939, à l’âge de 12 ans. Elle devient membre d’un club de tennis la même année grâce à une collecte de voisinage : le Harlem Cosmopolitan Club.

A ce moment précis, tout s’enchaîne assez vite, sa puissance et sa vitesse la rendent supérieure à toutes ses adversaires. Elle s’impose facilement dans les tournois de l’ATA, American Tennis Association, qui est l’équivalent de la fédération américaine (USTA) mais pour les joueurs et joueuses Afro. A tel point qu’en 1947, elle remporte le premier de ses dix titres consécutifs au Championnats National Féminin de l’ATA.

Toutes ses victoires font du bruit et elle est repérée par deux mécènes : Walter Johnson et Hubert A. Eaton. Grâce à eux, elle peut participer à des tournois plus importants, mais toujours impossible d’accéder aux compétitons de l’USTA. Malgré l’interdiction officielle de ségrégation au sein de l’organisation, les tournois ont lieu dans des countrys-clubs pour personnes blanches. Finalement, elle parvient, à force de travail à rentrer dans un de ses tournois, en 1949, devenant ainsi la première femme noire à participer à un tournoi du championnat. Un premier pas important, qui va prendre encore plus d’ampleur l’année suivante, lorsque, pour la première fois elle peut participer au plus grand tournoi de la Fédération, le National Championship (US Open).

Cette participation elle la doit à Alice Marble, joueuse blanche qui a écrit une lettre à l’USTA en indiquant « Si le tennis est un sport de dames et de gentlemen, il est temps que nous nous comportions comme tels, et non comme des bigots hypocrites. Si Althéa Gibson représente un défi pour les joueuses actuelles, alors il serait juste qu’elles y répondent sur les courts. ».

Cette participation marque un tournant, une avancée fulgurante. Pour la communauté Afro-Américaine, c’est un moment marquant dans la lutte pour les droits civil.

Le vrai tournant arrivera en 1956. Althéa arrive à Paris pour la première fois, pour participer à Roland Garros. Elle écrase tout le monde pour arriver en finale face à la numéro 1 mondiale de l’époque, Angela Mortimer. Ce samedi 26 mai 1956, Gibson devient la première femme noire de l’histoire à remporter un Grand Chelem. Plusieurs années avant son homologue, Arthur Ashe, bien plus célèbre, Althéa brise les barrières.

L’ascension ne s’arrête pas là, et l’année suivante c’est l’année de la postérité. Elle remporte pour la première fois le tournoi de Wimbledon, dans le mythique All England, mais surtout elle réalise cela devant la reine Elizabeth II. Le trophée sera remis par la reine en personne et Althéa témoignera « Serrer la main de la reine d’Angleterre, c’est très éloigné de devoir s’asseoir dans la section du bus réservée aux gens de couleur. ». De retour au pays, elle est accueillie en star et défilera même dans les rues de New-York, devenant ainsi la deuxième personne de couleur, après un certain Jesse Owens en 1936, à fêter sa victoire dans les rues.

 

Par la suite elle fera même la une de Time et Sport Illustrated. On pourrait penser qu’Althéa a définitivement fait bouger les choses, à ce moment, seulement la réalité est un peu différente. Elle décide de passer pro en 1958, mais se rend vite compte que les contrats qu’elle signe sont très petits comparés aux joueuses blanches, qui pour certaines, avaient été écrasées en compétition par la championne. Écœurée, et se rendant compte que les mentalités n’ont que très peu évoluées, elle décide de prendre sa retraite, pour en démarrer une nouvelle dans le golf, en 1964.

Une carrière de golfeuse qui durera très peu de temps, une nouvelle fois à cause de la discrimination qu’elle subit. Dans les clubs où elle joue, il n’y a que des personnes blanches et elle est même forcée, par moment, à devoir se changer dans sa voiturette de golf, à l’abri des regards, et non dans les vestiaires.

Mais Gibson a du caractère et tous ces obstacles ne l’empêcheront pas malgré tout de se hisser au 27ème rang mondial, et de devenir par la même occasion la première femme noire professionnelle de golf de l’histoire.

Elle prendra sa retraite quelques années plus tard, en 1978. Retraite qui sera suivie très peu de temps après par des problèmes de santé. Problèmes de santé qui vont la suivre jusqu’en 2003, année où Althéa Gibson finira par s’éteindre.

Althéa Gibson aura donc, dans sa carrière, remporté en tout onze tournois du Grand Chelem, cinq en simple, cinq en double et un en double-mixte. Elle aura aussi réussi dans le golf, mais surtout elle aura donné énormément de courage et d’espoir à beaucoup de jeunes joueurs et joueuses de couleur. Elle aura permis une avancée des mentalités, et ce malgré tous les obstacles qu’elle aura dû surmonter durant toute sa vie et sa carrière.

Plusieurs années après, d’autres figures du tennis vont émerger pour continuer le chemin qu’Althéa avait entamé, comme Arthur Ashe ou plus récemment les sœurs Williams. Il faudra attendre 16 ans après sa mort, en 2019, pour qu’une statue à son effigie soit inaugurée devant le Stadium Arthur Ashe, à l’US Open.

Photo : International news photo/afp vi/

Photo : Jennifer Pottheiser/ USTA

Photo : Tennis Major

#tennis #sportfeminin #WTA #héroïne #égalité

#RolandGarros #usopen

Le regard d'Enzo RICCI, du 11 mai 2023...

Coupe du Monde de judo

Clarisse Agbegnenou
Maman et championne !

Elle l’a fait ! Clarisse Agbegnenou est devenue, moins d’un an après son accouchement, championne du monde des -63kgs pour la sixième fois de carrière. Après avoir mis en pause sa carrière, il y a de cela un an et demi, pour se ressourcer et donner naissance à sa fille Athéna, elle revient et c’est comme si rien n’avait changé. Hier à Doha, personne n’a pu stopper la double championne olympique dans sa quête pour récupérer son trône. Pourtant, peu de personne la voyait s’imposer, elle-même a avoué, dans un entretien au Monde, ne pas avoir beaucoup de repère et de rythme. De plus la dernière compétition à laquelle elle a participé, en novembre 2022, s’était soldée par une sortie sur blessure. Mais peu importe, son cœur et son âme de championne ont parlé. 

Pour ce sixième sacre, le parcours de la Française n’est pas des plus difficile, elle se défait rapidement de ses adversaires pour parvenir en finale face à une certaine Andreja Leski. Cette Slovène était déjà face à Clarisse en finale des derniers mondiaux auxquels elle avait participé, en 2021. Elle l’avait déjà battu à cette époque, et hier bis repetita. Malgré un début de combat timide, où la Française patiente, au point de se faire pénaliser pour non-combattivité, elle trouve la faille dans les derniers instants du combat. C’est sur un waza-ari suivi d’une immobilisation, qu’elle parvient à contrer la Slovène. Immobilisation de dix secondes, qui lui offre donc un ippon et le titre. Titre qu’elle va d’ailleurs dédicacer à sa fille en signant un A, avec ses doigts à la fin du combat. 

En Interview d’après combat, elle avouera que ce titre a été le plus compliqué à aller chercher, et que cela le rend d’autant plus beau. Pour rappel, grâce à ce sixième titre, Clarisse Agbegnenou remonte à la 17ème place mondiale, mais permet aussi à la délégation française d’ouvrir son compteur de médailles d’or dans ces mondiaux.

France Judo #judo #championnatdumonde #sportfeminin

(Photo de Gabi Juan/EJU) / (KARIM JAAFAR / AFP) / Le Figaro

 

Le regard d'Enzo RICCI, du 10 mai 2023

Coupe du Monde de football 
Toujours pas de candidat...

pour la diffusion !

A maintenant trois mois du début de la compétition, l’équipe de France féminine ne sera, pour l’heure, retransmise sur aucune chaîne de télévision. Le problème devient de plus en plus important, pour un sport où la visibilité se veut en perpétuelle progression. 

On rentre dans le money-time, et pourtant il ne s’agit pas de basket. Le 20 juillet prochain, la Coupe du Monde de football féminine débute, et actuellement, aucun moyen pour la visionner à la télévision française. Un constat assez alarmant mais surtout, étonnant. En effet, quand on regarde les audiences concernant les matches internationaux des bleues, elles sont en constante augmentation depuis 2015. La Coupe du Monde de la même année avait rassemblé en moyenne 2,6 millions de téléspectateurs. Deux ans après, pour l’Euro, on avait atteint une moyenne de 3,4 millions. Enfin le pic est venu lors de la dernière Coupe du Monde, en France, avec en moyenne 9,9 millions de téléspectateurs. De plus, les diffuseurs potentiels sont déjà trouvés puisque cela devrait se départager entre TF1 et M6. Pourtant, tous les signaux ne sont pas au vert, ce qui explique cette décision tardive. 

Tout d’abord, il y a une mésentente entre les chaînes et la FIFA. La Fédération pense avant tout argent et demande aux chaînes 20 millions d’euros pour diffuser la compétition, c’est-à-dire, la même somme que pour le dernier mondial en France. Seulement voilà, les chaînes, du fait que cette fois-ci la compétition se déroulera en Australie et en Nouvelle-Zélande, estiment que les audiences seront bien moins importantes. Par conséquent, elles ne veulent pas prendre le risque d’investir autant d’argent. 

L’autre argument avancé, est la décision d’avoir décalé la compétition d’un mois. En effet, le tournoi, normalement prévu en juin se déroulera finalement du 20 juillet au 20 août prochain. Justement ces dates, ces sont les plus mauvaises concernant les audiences des chaînes, ce sont des périodes plus creuses. Enfin dernier argument, le décalage horaire. Contrairement à 2019, les matchs seront cette fois-ci diffusés soit tôt le matin, ou au plus tard à midi pour les bleues. Une tranche horaire qui n’avantage en rien les diffuseurs. 

Seule éclaircie dans tout cela : l’effet Hervé Renard. Le nouveau sélectionneur de l’ équipe de France est vu comme un poids pouvant faire pencher la balance du bon côté. En effet, étant très apprécié par le public, son arrivée sur le banc des bleues n’a pas manqué de faire parler et a apporté un espoir quant à la diffusion. Il a réussi, lors de la confrontation entre la France et le Canada, à battre le record d’audience pour un match amical, avec 1,4 millions de téléspectateurs. Il ne reste plus qu’à savoir si l’une des deux chaînes voudra, ou non, accepter de mettre le prix concernant la diffusion.

FFF - Fédération Française de Football
#football #sportfeminin #égalité #Médias #coupedumonde

Hervé Renard, le sélectionneur des Bleues. (F. Faugère/L'Équipe) 
Image équipe de France / Crédit : Getty Images

Le regard du 9 mai 2023 d'Enzo RICCI...

Championnats du monde de Judo 
Des larmes et le bronze pour...

Amandine Buchard

Hier après-midi, Amandine Buchard, a rapporté une nouvelle médaille pour la délégation française de judo, aux championnats du monde de Doha. 

Après s’être inclinée en quart de finale, la native de Seine Saint-Denis a su se remobiliser pour remporter le bronze quelques heures plus tard dans la catégorie des -52kg.

Pour se faire, elle s’est défaite, lors de la petite finale, de la Hongroise Reka Pupp, sur son mouvement fétiche, sa marque de fabrique : un kata-guruma, mouvement basé sur une bascule de l’épaule. Cette technique lui aura permis de vaincre toutes ses adversaires, à l’exception de Abe Uta, la japonaise, en quarts de finale. C’était déjà cette même adversaire, qui l’avait vaincu lors de la dernière finale des jeux de Tokyo. 

Lors de cet affrontement pour la troisième place, le combat est serré et aucune des deux combattantes ne parvient à prendre l’avantage, jusqu’aux quatre dernières secondes ou Bubuche, prend donc l’avantage. 

Après sa victoire, la judokate n’a pas su retenir ses larmes et son émotion. Même si la médaille n’est pas d’or cette fois-ci, cela confirme une nouvelle fois la régularité de la vice-championne olympique, qui remporte une quatrième médaille de bronze, lors de championnats du monde dans sa carrière. 

Pour rappel, elle l’avait déjà remporté en -48kg en 2014,2018 et 2022. De bonne augure pour la suite donc, à maintenant un peu plus d’un an des jeux de Paris, qui reste l’objectif de tous les athlètes.

Cela fait donc, pour le moment un total de 3 médailles pour la France : 2 en Bronze avec Amandine Buchard et Walide Khyar, ainsi qu’une médaille d’argent pour Shirine Boukli.

Demain, la quintuple championne du monde, et désormais maman, Clarisse Agbegnenou fera son entrée en lice dans la compétition.

Photo : Baptiste Fernandez / Icon Sport 

#judo #sportfeminin #championnatdumonde #France Judo

Le regard d'Enzo RICCI du 8 mai 2023

Plays-off LFB

Les adieux de Céline Dumerc 

La légende du basket français est officiellement retraitée ce dimanche 7 mai. Hier soir, elle et son équipe se sont inclinés au Prado, dans ce quart de finale retour les opposants à Bourges (86-59).  

Il y a des défaites qui restent plus dans la mémoire des supporters que d’autres. Celle d’hier soir en fera surement partie. Le club de Basket Landes s’est retrouvé impuissant, et s’est donc logiquement incliné, hier, au Prado, face à une défense énorme de Bourges, sur le score de 86-59. Les Tango auront écœuré leurs adversaires, surtout dans le jeu intérieur avec un énorme quatuor formé de Kayla Alexander (18 points, 10 rebonds), Endy Miyem (17 points, 5 rebonds) Anete Steinberga (11 points, 9 rebonds) et Elodie Godin (15 points, 3 rebonds). Le résultat de ce match s’est joué dans le troisième quart-temps, où l’écart entre les deux équipes est passé de +11 à +19. Un écart trop difficile à remonter pour les joueuses de Landes. 

Un adieu sous les ovations 

Mais au-delà de la défaite, ce qui restera dans les esprits des fans, c’est que ce match signe officiellement la fin de carrière de Céline Dumerc. Pour sa dernière, la légende aura rendu une feuille de stats à hauteur de 9 points et 2 rebonds. Mais comme un symbole, c’est elle qui aura marqué le dernier panier de la rencontre, sur un layup à 25 secondes de la fin de la rencontre. Un panier qui lui a valu une sortie remplie d’émotion sous les applaudissements et le respect du public mais aussi des joueuses et staff des deux équipes. Une sortie sous les ovations et par la grande porte pour une athlète qui aura passé 23 ans à sillonner les parquets européens en club et mondiaux en sélection. 

Comme dernier hommage, le club de Bourges a officialisé que, l’année prochaine, lors de la première rencontre contre Landes, le numéro 9 sera officiellement retiré. Il ne pourra donc plus jamais être porté par une joueuse du club. Un dernier geste fort qui permet à Céline Dumerc de rentrer encore plus dans la légende du club et de ce sport.  

Crédit photo : Olivier Martin / Bebasket.FR

Le regard d'Enzo RICCI du 7 mai 2023

 

​Plays-off LFB

Le match de tous les enjeux  

Ce samedi 6 mai aura lieu le match retour des quarts de finale des plays-off, entre

Bourges Basket et Basket Landes. Un match qui va se dérouler au Prado et qui va jongler

entre volonté de gagner et émotion. 

C’est demain que tout se joue. Le match retour entre les Tango de Bourges et les joueuses de Basket Landes n’aura pas le droit à de troisième acte comme l’année dernière. Avec la nouvelle formule des plays-off, le vainqueur ne se décide plus au meilleur des trois matchs, mais au cumul des scores lors d’un aller-retour. 

Mercredi 2 mai, le match aller a tenu toutes ses promesses et s’est soldé par un match nul 70-70. Pour ce match retour, pas besoin de calculatrice, le vainqueur se qualifie pour les demi-finales. Ce deuxième acte aura lieu au Prado donc, et sera le théâtre d’enjeux multiples. D’une part le club de Basket Landes, tentera d’embellir une saison déjà réussie. Après un début difficile, la qualification pour les plays-off ainsi que le titre en Coupe de France ont redonné de la confiance aux filles de Julie Barennes. Elles joueront donc sans pression ce samedi. 

De l’autre côté, les joueuses de Bourges, elles, tenteront de sauver leur saison. Absentes à Bercy et éliminées en ¼ de finale de l’Euroleague, les Tango misent désormais tout sur le championnat de France pour finir sur une bonne note et tenter de conserver leur titre de l’an passé. Une pression supplémentaire, qu’il va falloir réussir à gérer, malgré l’absences de certaines de leurs cadres. Déjà privées, à l’aller, de leur meneuse Yvonne Anderson et de leur arrière Sara Michel, les joueuses de Bourges devront surement composer une nouvelle fois sans ses deux stars. Malgré ça, elles pourront compter sur leurs supporters pour les pousser, lors d’un match qui risque de se dérouler à guichet fermé. 

Un match rempli d’émotions 

Un match à guichet fermé donc, pour une rencontre qui risque de faire couler des larmes. En effet, après son annonce de retraite mardi 2 mai sur un podcast du journal L’Équipe, Céline Dumerc jouera son dernier match au Prado ce samedi. Un hommage est d’ailleurs prévu si l’équipe de la légende du basket venait à s’incliner. Pour rappel, Céline Dumerc a joué pour le club de Bourges entre 2003 et 2009 puis entre 2011 et 2016, où elle y a remporté 6 titres de championnes de France, 5 coupes de France et une Eurocoupe. 

En face, une certaine Elodie Godin risque aussi de jouer son dernier match. La joueuse internationale a également annoncé sa retraite à la fin de la saison. En cas de défaite, à domicile, elle tirera sa révérence définitivement. Durant sa carrière elle aura remporté nombre de titres, un peu partout en Europe, mais surtout elle a fait partie, à l’instar de Céline Dumerc, des « braqueuses » lors de la victoire de l’Équipe de France au championnat d’Europe de 2009, mais aussi de la deuxième place aux JO de Londres en 2012. 

Un match aux allures de dernière danse donc, qui verra, peu importe le résultat, la fin de carrière d’une légende du basket français. 

#basketlandes  #tangobourgesbasket 

Crédit photo : Philippe Salvat/ « SUD OUEST »

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