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le regard d'Enzo RICCI, le 26 mai 2023...
Femmes Historiques
Les héroïnes sans capes
Dans cette nouvelle rubrique, nous mettons en avant, une fois par semaine, une femme qui a marqué l’histoire d’un sport, qui s’est battue pour ses droits. Il y aura des histoires, plus ou moins connues, mais toutes auront un point commun : une héroïne.
Dans deux jours c’est le début de notre Grand Chelem français : Roland Garros. Si on parle souvent de la dernière victoire française chez les hommes (Yannick Noah en 1983), on entend moins souvent parler de la dernière victoire chez les femmes pour la France. En effet, cette année cela fera 23 ans qu’une Française n’a pas remporté ce tournoi.
La dernière à avoir réussi cet exploit, une certaine Mary Pierce. Cette championne, retraitée depuis 2006, continue de s’investir et de mettre en place plusieurs actions pour promouvoir et donner sa chance à ceux qui n’ont pas les moyens.
Mary est née à Montréal, le 15 janvier 1975, dans un contexte un peu spécial. En effet, son père repris de justice, part au Canada après avoir passé cinq ans en prison aux Etats-Unis. C’est là-bas qu’il rencontrera la mère de Mary Pierce. La famille finit par rentrer en Amérique, où la petite Mary, va découvrir, par hasard le tennis à l’âge de 10 ans. A ce moment précis, la machine est lancée. Très douée, Mary Pierce grimpe vite les échelons et atteint seulement 2 ans après avoir commencé le tennis, la finale de l’Orange Bowl, le championnat du monde des moins de 14 ans.
En 1988, elle débarque en France et se voit sélectionnée rapidement en Fed Cup en 1990, à l’âge de quinze ans. Le problème derrière cette ascension fulgurante, c’est la méthode d’entraînement de son père. Il est jugé comme tyrannique et la joueuse elle-même déclarera plus tard, que les entraînements étaient similaires à un camp militaire.
Son père est également suspecté de frapper sa fille lors des défaites. Elle lui vouera une haine profonde qui restera longtemps ancrée en elle.
Malgré cette haine, la prodige continue de franchir les étapes et atteint la finale de Roland Garros pour la première fois en 1994. Finale perdue contre une Espagnole : Arantxa Sanchez. C’est cette même Espagnole, qu’elle battra sept mois plus tard, en finale de l’Open d’Australie, pour remporter son premier Grand Chelem.

C’est cette même année qu'elle se séparera de son père comme coach. Et son remplaçant sera.... Dieu. En effet, petit à petit, Mary Pierce se tourne vers la religion et arrive à Roland Garros avec comme coach Dieu. Une combinaison qui va s’avérer plutôt efficace. La Française, célèbre pour sa longue tresse blonde, va remporter le tournoi en battant les meilleures du circuit à l’époque : Monica Seles en quart avec notamment son fameux lob entre les jambes devenu légendaire, Martina Hingis en demies et Conchita Martinez en finale. Ce 10 juin 2000, Mary Pierce remporte Roland Garros, succédant ainsi à Suzanne Lenglen (1920, 1921, 1922, 1923), Simonne Mathieu (1938 et 1939), Nelly Adamson-Landry (1948) et Françoise Dürr (1967).
Elle obtient par la même occasion le meilleur classement de sa carrière en se hissant à la 3ème place mondiale. Seulement voilà, à partir de cette victoire c’est la dégringolade. Mary Pierce n’y arrive plus et s’enfonce au classement, pas aidée par des blessures à répétition. Elle aura malgré tout de nouveaux coups d’éclat, en atteignant la finale de Roland Garros en simple en 2005. Mais aussi en remportant Wimbledon en double mixte la même année. Elle prendra sa retraite, sans réellement l’officialiser en 2006, alors même qu’elle était sélectionnée pour les JO de Pékin deux ans plus tard. Elle terminera sa carrière avec 18 titres en simple (dont 2 GC), 10 titres en double (dont Roland Garros 2000) et 1 titre en double mixte.
L’après carrière
Après sa carrière, elle est partie plusieurs années sur L’Ile Maurice, où elle y a entraîné plusieurs joueurs et joueuses talentueux.
Mais Mary Pierce veut faire plus.
En devenant membre du comité directeur de l’ITF, en 2015, l’ancienne joueuse de tennis veut investir en Afrique. Sachant combien il est difficile d’avoir les moyens suffisants dans ce sport, elle décide d’aider les jeunes talents africains. De cette volonté naîtra une collaboration avec un Ivoirien, Eliakim Coulibaly, qu’elle arrivera à faire venir en France, pour que ce dernier s’entraine à la Mouratoglou Académie. A côté de cela, elle va aussi organiser le Mary Pierce Indian Ocean Series. Un circuit de quatre tournoi tournois internationaux féminins qui auront lieu à Madagascar, à la Réunion et à L’Ile Maurice. Le but est de mettre en valeur cette partie du globe sur la carte tennistique, mais aussi de révéler des talents de ces régions. Deux éditions auront lieux en 2015 et 2016. Aujourd’hui, elle est consultante, lors du tournoi de Roland Garros, pour France-Télévision et reste, encore à ce jour, la dernière lauréate du Grand Chelem parisien, chez les Françaises.
Photo : Regis Duvignau / Reuters
#tennis #sportfeminin WTA ROLAND-GARROS FFT - Fédération Française de Tennis #GrandChelem #égalité
Durant la course, il y aura 3 côtes qui compteront pour le classement de meilleure grimpeuse. Cette dernière se verra récompensée, à l’instar de la vainqueure du contre-la-montre et de l’étape en ligne. La coureuse qui terminera première au général sera elle aussi récompensée. Au total, ce sera 1830€ de prix à gagner. Pour pouvoir suivre la course il faudra se rendre sur place ou écouter la radio car les informations la concernant, seront émises sur la fréquence : 157,550 MHz Radio Course, le tout animé par Marion Hérault-Garnier .
Photo : Communiqué de presse Pointe du Raz Ladies Classic
#cyclisme #cyclismefeminin #sportfeminin #pointeduraz #audierne #Finistère
Le regard d'Enzo RICCI, le 25 mai 2023...
La Pointe du Raz Ladies Classic
Le cyclisme régional féminin à l’honneur
Fédération Française de Cyclisme (FFC)
Ce lundi 29 mai, en plein week-end de pentecôte, se déroulera la toute première édition de la Pointe du Raz Ladies Classic. Une course de cyclisme féminine sur une journée, formée de deux étapes distinctes.
Le Finistère se tient enfin prêt à accueillir son évènement. A maintenant 4 jours du départ, tous les préparatifs sont en train d’être finalisés. En effet, une première édition ça ne se loupe pas! La Pointe du Raz Ladies Classic est une course fédérale FFC, pour les coureuses majeures, organisée par la Fédération.
La course est ouverte aux équipes continentales professionnelles et amateurs. L’objectif de la Fédération avec cette nouvelle course est de mettre en avant le cyclisme féminin à l’échelle régionale. Pour ce faire, les moyens sont mis en place. En quelques chiffres, ce sera plus de 150 bénévoles qui seront présents sur place, ainsi que 26 motards de sécurité assistés
par la gendarmerie.
En termes d’image aussi, la région a voulu frapper fort. Pour cette première édition, la marraine de la course sera la talentueuse coureuse de l’équipe World Tour Movistar, Aude Biannic. La course peut aussi se vanter d’avoir une belle tête d’affiche au départ, en la personne d’ Eglantine Rayer , 18 ans, championne d’Europe et vice-championne du monde juniors.
Une course en deux épreuves
Cette édition se déroulera sur une journée complète avec un déroulé bien précis.
-Le matin, ce sera un contre-la-montre individuel de 6,1 km à Audierne (Finistère, 29).
- Enfin dans l’après-midi se déroulera une étape en ligne (59,4km suivi de 7 tours de circuit de 6,2km, pour un total de 102,8km) entre la Pointe du Raz et Audierne.

- GUC Football Féminin à Grenoble,
- Saint-Dizier Football Féminin à Saint-Dizier,
- FA Saint Symphorien à Tours,
- Thiais FC section féminine à Thiais,
- Conty Loeuilly SC à Conty,
- FC Rezé à Rezé, FC 3MTKD Sport Culture Social à Montpellier,
- FC Pas du Loup à Montpellier
- Albi Marssac Tarn Football ASPTT à Albi.
Ces 9 clubs se départageront donc le 22 juin prochain à la FFF avec un jury présidé, pour la deuxième fois, par la marraine de l’opération et ex-joueuse professionnelle, Laure Boulleau. A la clé pour le club vainqueur une dotation de 10 000€ par an, pendant trois ans pour aider le club à réaliser un projet sociétal. Il y aura également une dotation matérielle.
Enfin, un stage de deux semaines est prévu pour seize joueuses U14 à U18, au Centre national de football de Clairefontaine, pour vivre l’expérience du haut niveau.
De belles surprises l’année dernière
En 2022, trois clubs avaient retenu l’attention du jury pour leurs projets. Évidemment le club vainqueur : Bandrélé Foot Féminin (Mayotte). Son projet était le suivant, une école de football communale et inclusive pour réduire les violences inter-villages.
Les deux autres clubs qui avaient retenu l’attention étaient le Saint-Memmie Olympique (Marne) et Mitry-Mory Football Féminin (Seine-et-Marne).
Le premier avait proposé une garderie, le dimanche, pour permettre aux mamans de jouer au football. Il organisait également un tournoi réunissant mères et filles. Enfin, le deuxième avait, quant à lui, penser à une mallette permettant la promotion du football dans les centres de loisirs, le tout, articulé autour des notions de sexisme, d’égalité, de tolérance et de respect.
Il ne reste plus qu’à attendre le 22 juin désormais, pour voir qui, cette année, saura charmer le jury avec son projet de développement.
#football #footballfeminin #Sensationnelles Intermarché
GUC Football Feminin Saint-Dizier Football Féminin
F.A. ST Symphorien TOURS Thiais Feminin FC
Le Conty-Loeuilly SC - FC Rezé - FC 3MTKD Football
FC PAS DU LOUP - Albi Marssac Tarn Football ASPTT
Le regard d'Enzo RICCI, le 24 mai 2023...
Prix « Sensationnelles »
La FFF et Intermarché remettent ça !
FFF - Fédération Française de Football
Pour la deuxième année consécutive, après l’édition 2022, la finale du Prix « Sensationnelles » aura lieu le 22 juin à la FFF. Ce projet a pour but de développer le football féminin amateur.
« Le foot c’est un sport de fille ». Voici le slogan de la deuxième édition du prix « Sensationnelles ». Un slogan qui a du sens quand on sait qu’entre 2010 et 2023, le nombre de licenciées dans les clubs a été multiplié par deux. Le but du projet, à l’initiative d’Intermarché, est simple : aider les jeunes filles à s’épanouir et à se découvrir grâce au football. Mais aussi de créer de l’engouement autour du football féminin sur le territoire.
Cette opération, lancée l’année dernière, vient donc récompenser les clubs inscrits à « Toutes Foot » (dispositif permettant le développement de la pratique féminine, ainsi que le renforcement de la place des femmes dans le football), qui réalisent des actions importantes à destination des catégories U14-U18.
Les clubs voulant participer avaient jusqu’au 10 avril dernier pour le faire. Nous connaissons désormais les 9 finalistes de cette seconde édition :

Le regard d'Enzo RICCI, 23 mai 2023...
FINALE 2023
L’Asvel sacré champion de France pour la deuxième fois
Hier soir avait lieu le troisième match de la finale de la Ligue féminine de Basket. Ce dernier affrontement, dans une ambiance de feu, a vu la victoire au bout du suspense du club de l’Asvel (74-68) contre Villeneuve-d’Ascq. Avec cette victoire, les joueuses du club lyonnais remportent leur deuxième titre de championnes de France.
Tout s’est joué dans les derniers instants. Hier, poussées par leur public de l’Astroballe, les joueuses du club de l’Asvel, emmenées par Sandrine Gruda , se sont imposées, dans la douleur pour remporter un nouveau titre de championnes de France. Quatre ans après leur première victoire, les Lyonnaises sont de retour au palmarès de la Ligue Féminine. Un titre qui vient compléter une saison déjà très bien garnie, avec une première victoire en Eurocoupe il y a un peu plus d’un mois.
Cela marque donc un doublé inédit pour le club de Tony Parker. Surtout que depuis leur victoire en 2019, les échecs s’étaient enchaînés. En effet, l’année dernière, la finale de cette même Ligue féminine avait été perdue au dépens de Bourges. Mais également il y a un mois l'ASVEL avait subi une défaite en finale de Coupe de France face au Basket Landes.
Un match irrespirable
Après une nette victoire du club rhodanien lors du game 2, à l'Astroballe (85 - 72), les joueuses de L’ESVBA ont cette fois-ci affiché un tout autre visage. Bien plus agressives en défense, elles ont malmené les protégées de David Gautier. Tout au long du match, aucune des deux équipes ne parvient à prendre le large. Les joueuses du club nordiste, emmenées par la MVP de la saison Kennedy Burke (15 points, 7 rebonds, 3 interceptions) sont restées au coude à coude.
Mais c’était sans compter la présence de Sandrine Gruda qui est arrivée au club en septembre 2022 et qui n'a retrouvé le chemin des parquets qu'en décembre suite à une blessure au mollet. Bien épaulée par Julie Allemand (11 points) et Marine Johannès (16 points), c’est elle qui a fait basculer la rencontre dans les derniers instants. Forte de son mètre quatre-vingt-dix-sept, elle parvient à récupérer un rebond à 72-68 puis va provoquer une faute dans la foulée, le tout en convertissant ses deux lancers francs à seulement 46 secondes de la fin du match.
Au total, la médaillée de Tokyo, qui fêtera bientôt ses 36 ans, termine le match avec un double-double (18 points, 10 rebonds). Une recrue qui a apporté son expérience et qui a retrouvé son très haut niveau, saluée par le propriétaire du club, TP, au micro de Sport France « On a beaucoup de joueuses d’expérience, elles sont venues pour gagner et on l’a fait ».
Une déclaration appuyée par l’intéressée elle-même qui a déclaré, après le match « C’est beau, je suis venue pour ça, gagner des titres. ».
Villeneuve d'Ascq a manqué d'adresse et de réussite, tout au long du match mais surtout à la fin sur une faute anti-sportive d'une joueuse de l'ASVEL. Des lancers francs ratés un tir à 3 points qui ne rentre pas et c'est l'ASVEL qui l'emporte.
Avec la fin de la Ligue, le basket national laisse désormais place, d’ici quelques semaines à l’Euro qui se déroulera en Slovénie et Israël (15-25 juin).
Photo : DR Asvel
Photo : @ASVEL_Feminin / Twitter
Photo : @ASVEL_Feminin / Twitter
#basketball #sportfeminin #LFB #finale


Le regard d'Enzo Ricci, 22 mai 2023...
Euro de Basket
Une équipe de France sans...
Marine Johannès ?
Equipe de France féminine de BasketBall
La nouvelle est tombée hier. Les négociations n’ayant toujours pas été concluantes, et à moins d’un mois de l’Euro, l’équipe de France pourrait se passer de l’un de ses atouts majeurs.
Personne ne l’a vu venir et pourtant cela semble se dessiner précisément. Hier, selon une source du journal l’Equipe, la Fédération Française de Basketball aurait décidé de partir à l’Euro, qui se déroulera en Slovénie et en Israël, sans Marine Johannès.
Les raisons de cette décision concernent les dates de rassemblement. En effet, la FFBB a précisé, durant l’année, que toutes les joueuses appelées devraient être présentes le 24 mai au plus tard. Pour ce faire, la phase finale de la ligue féminine, en France, a même été raccourcie pour permettre aux participantes d’être disponibles dès le 22 mai.
Seulement voilà, Marine Johannès a un contrat avec l’équipe des New York Liberty, une franchise de la WNBA, et doit justement se rendre sur place pour le finaliser. L’arrière de l’ASVEL se verrait donc revenir seulement le 1er juin, quatorze jours avant le début de la compétition.
Pour le staff des bleues cela ne passe pas. Avec la volonté très forte de vouloir casser la malédiction des cinq dernières finales perdues (2013, 2015, 2017, 2019 et 2021), le sélectionneur Jean-Aimé Toupane veut mettre toutes les chances de son côté pour réussir, quitte à se passer de l’un de ses plus gros atouts offensifs. Autre élément important, le sort pourrait être exactement le même pour une autre cadre des bleues, en la personne de Gabby Williams, ce qui priverait alors l’équipe de France de deux de ses armes les plus puissantes offensivement.
Une double sanction
Déjà absente lors du dernier mondial, Marine Johannès avait pourtant clamé haut et fort son envie de se battre pour la France lors de cet Euro. Seulement si la situation n’évolue pas, la joueuse aux 108 sélections se verrait doublement pénalisée. En effet, la FFBB a bien précisé que toutes absences, sans raison valable, à l’Euro, mettraient fortement en cause une présence aux jeux de Paris de l’an prochain. L’arrière se verrait donc priver des deux prochaines grosses compétitions internationales, ce qui pourrait faire mal au niveau moral.
Même si la décision finale n’a pas encore été prise, il paraît peu probable à l’heure actuelle de voir Marine Johannès, dans un futur proche en équipe de France. Reste plus qu’à savoir si cet épisode ne va pas venir troubler la préparation du reste de l’effectif, qui rencontrera la Serbie le 28 mai prochain.
Photo : Icon Sport
Photo : ANDY CHEUNG / AFP
#basketball #sportfeminin #equipedefrance #championnatdeurope LDLC ASVEL Féminin


Femmes Historiques
Les héroïnes sans capes
Dans cette nouvelle rubrique, nous allons mettre en avant, une fois par semaine, une femme qui a marqué
l’histoire d’un sport, qui s’est battue pour ses droits. Il y aura des histoires, plus ou moins connues, mais
toute auront un point commun : une héroïne.
Nous sommes à un an des jeux de Paris, et le CIO avait annoncé, lors de l’attribution de ces jeux, que pour
la première fois, en plus d’un siècle, la parité entre les athlètes hommes et femmes serait totale.
D’ailleurs pour l’occasion, plusieurs infrastructures sont en cours de construction. C’est le cas de l’Arena 2,
Porte de Chapelle. Il accueillera deux épreuves : le badminton et la gymnastique rythmique. Pour son nom,
l n’y a eu aucun débat pour la municipalité, il aura le nom suivant : Alice Milliat. Pour la première fois, une
femme donnera son nom à un équipement olympique. Une première donc, pour une femme qui a mené,
durant sa vie, un long combat pour la parité dans le sport.
Une femme de défis
Alice Millat est une fille d’épiciers, qui naît le 5 mai 1884. Elle vient au monde dans un contexte un peu particulier, où les femmes sont cantonnées à de la gymnastique « sanitaire ». Le but de cette pratique serait de développer la souplesse et la légèreté. A Aucun moment il n’est question de mixité, et encore moins de compétition. Au début de sa vie, Alice n’accroche pas réellement avec le sport, ce n’est qu’a son départ pour Londres, plusieurs années après qu’elle tombe accro à l’aviron.
En revenant de Londres, en 1904, elle rencontre son futur Joseph Milliat, avec qui elle se mariera. Seulement trois ans après, Alice devient veuve, à seulement 24 ans, elle décide de se lancer dans son combat pour la parité dans le sport, fortement inspirée des suffragettes en Angleterre. Elle se rapproche alors de l’un des premiers clubs féminins en France, le Fémina Sport, créé en 1911 par Pierre Payssé, ancien champion du monde de gymnastique. Mais à son arrivée, le club ne propose qu’une seule pratique, la gymnastique. Au fil des années, et de ses services, Alice devient la présidente du club en 1915. Cette arrivée marque un tournant puisque, à sa tête, le Fémina Sport diversifie ses activités. Le club propose désormais, en plus de la gymnastique : de l’aviron, de l’athlétisme, du football et une version adaptée du rugby appelé la barrette.
En 1917, alors que le pays est ravagé par la guerre, Alice Milliat, organise le tout premier championnat féminin d’athlétisme, mais également le tout premier match de football officiel. A la fin de la guerre, en 1919, elle participe à la création de la Fédération des Sociétés Féminines Sportives de France (FSFSF). Le but de cette fédération est de promouvoir le sport féminin au sein du territoire. Alice devient d’ailleurs la toute première présidente.
Les premiers jeux féminins
Petit à petit, la FSFSF obtient de la légitimité et du soutien, notamment politique. Alice en profite alors et créé la toute première équipe de France de football. Pour sa première confrontation, face à la Grande-Bretagne, 25 000 personnes feront le déplacement dans le stade de Deepdale, puis 20 000 nouveaux viendront pour le retour en France.
Alice Milliat ne prend pas de repos, et créé dans le même temps la Fédération Sportive Féminine Internationale (FSFI), et demande au CIO, alors dirigé par un certain Pierre de Coubertain, d’intégrer des épreuves féminines aux JO. Seulement, c’est la douche froide, et Alice se voit refuser catégoriquement sa demande, sous prétexte que cela ne serait pas intéressant et incorrect. Mais la FSFI ne se laisse pas faire, et pour contrer cela, elle organise, le 20 août 1922, à Paris, les tous premiers Jeux Olympiques féminins. Devant plus de 20 000 spectateurs, 77 sportives venues de plusieurs continents s’affrontent dans des épreuves sportives. Quatre ans plus tard, une deuxième édition sera organisée, cette fois-ci en Suède, après un deuxième refus du CIO d’intégrer les femmes aux jeux de Paris de 1924. Cette fois-ci c’est une centaine d’athlètes, représentant neuf nations qui s’affrontent.
A ce moment précis les choses commencent à bouger, et après de nombreuses négociations, à l’occasion des jeux de 1928 à Amsterdam, les femmes seront présentes. Quatorze épreuves sont programmées dans quatre disciplines : escrime, gymnastique, athlétisme et natation. Pour cet évènement, 277 athlètes féminines concourront. En plus de cela, Alice Millat se voit accorder une place au sein du jury olympique, pour les épreuves d’athlétisme, une première pour une femme.
Le retour en arrière
Malheureusement, alors que les choses commençaient enfin à bouger, la crise de 1929 arrive. Plus de subventions, plus d’aide pour les Fédérations, et cela partout en Europe. Le CIO revoit alors à la baisse le nombre d’épreuves pour les femmes. Ce sont elles les premières sacrifiées, et Alice Millat ne reçoit même pas d’invitation pour le jury lors des jeux de Los Angeles. La Française, voyant cela, tentera un dernier coup de force en envoyant une lettre au comité olympique. Sans réponse et se voyant de plus en plus attaquée et critiquée dans la presse, elle décidera de prendre du recul. Elle se retirera de toutes ses fonctions et tombera dans l’anonymat. Après son départ la FSFSF et la FSFI se verront fermées à leur tour. C’est dans ce même anonymat, que Alice Millat s’éteindra en 1957, à l’âge de 73, sans avoir réussi le combat qui l’a tenu en éveille toute sa vie.
Il faudra attendre les années 1970 pour que les Nations Unies incitent le CIO à intégrer l’égalité homme-femme comme valeur essentielle du sport Olympique. Et malgré tout ce qui a pu être dit ou contesté, Alice Millat, aura été l’une des actrices principales de cette valeur, même après sa mort.
Photo : Wikipédia

Le regard d'Enzo RICCI, 17 mai 2023...
Internationaux de Strasbourg
Le dernier gros entraînement...
...avant Roland !
Alors que le tournoi de Rome n’est toujours pas fini, la ville de Strasbourg s’apprête à
accueillir ses internationaux de tennis pour la 37ème fois. Le tableau principal démarre
dans quatre jours, le dimanche 21 mai et verra comme l’année dernière, une forte concurrence.
Il y fait bon vivre à Strasbourg ! Au pied du Parlement européen, dans un complexe entretenu par bénévoles et partenaires, va se dérouler le plus grand évènement de tennis féminin en France, derrière Roland Garros. Alors forcément toutes ces variables attirent du monde.
Comme l’année dernière, le tournoi va pouvoir assister à des rencontres de très haut niveau. En 2022 c’était Angélique Kerber, ancienne numéro une mondiale, qui s’était imposée, avant d’annoncer une pause due à sa grossesse. Cette année encore, ce n’est pas moins de six top 30 qui vont se retrouver, dont deux top 20 (la Tchèque Karolina Pliskova 16ème et la Brésilienne Beatriz Haddad Maria 14ème).
La joueuse tchèque tentera de faire mieux que l’an dernier. Elle avait atteint les demi-finales avant de buter face à la Slovène Juvan. Une envie de revanche qui pourrait la mener loin dans ce tournoi qu’elle n’a encore jamais remporté. Mais attention à la concurrence de cette année.
Dans les joueuses à suivre, on retrouve Magda Linette (22ème mondiale cette semaine) ou encore Élise Mertens (27ème mondiale cette semaine)
Gros challenge pour les Françaises
Évidemment des Françaises seront au rendez-vous cette année aussi. Pour elles aussi le chemin risque d’être compliqué. Alors que les joueuses sorties des qualifications ne seront connues qu’au dernier moment, nous avons à l’heure actuelle trois Françaises dans le tableau : Alizé Cornet, Fionna Ferro et Clara Burel.
La première connaît bien le tournoi, puisqu’elle l’a déjà remporté il y a de cela dix ans maintenant, en 2013. Si aujourd’hui elle n’a plus forcément la même énergie, elle continue de prendre plaisir et peut créer la surprise à domicile. Pour Fiona, il faudra réussir à faire mieux que son deuxième tour de l’an dernier. Malgré une descente au classement WTA (392ème), elle pourra compter sur le public pour la soutenir dans chaque situation. Enfin, Clara Burel revient après une édition 2022 à laquelle elle n’a pas participé. Elle avait reçu une Wild Card en 2021 et avait réalisé un beau parcours jusqu’en huitième de final. Elle tentera donc malgré la concurrence de faire mieux.
Ces trois joueuses auront l’envie de bien faire à la maison, poussées par le public, mais également l’envie de succéder à Caroline Garcia, dernière Française à avoir remporté le tournoi, lors de l’édition de 2016.
Photo : Dossier Presse IS

Le regard d'Enzo RICCI, le 16 mai 2023...
Remise des Trophées D1 Arkéma
Lyon et le PSG raflent tout
Ce lundi 15 mai a eu lieu la septième cérémonie de remise des Trophées de la ligue de football féminine. Cérémonie qui a pour but de récompenser les meilleures joueuses, et club de la saison. Dans la soirée, ce n’est pas moins de six récompenses individuelles qui ont été distribuées, glanées en grande partie par les deux cadors du championnat.
Sans surprise, c’est bien l’Olympique Lyonnais et le PSG qui se sont départagés la quasi-totalité des récompenses. Le premier trophée est revenu à Kadidiatou Diani, qui a été élue meilleure joueuse de la saison. Auteure de 17 buts et 7 passes décisives, il fallait bien cela pour compenser l’absence, toute la saison, de sa coéquipière, lauréate du même trophée l’an dernier, Marie-Antoinette Katoto. Côté Lyonnaises, l’armoire à trophée se verra remplie de deux nouveaux arrivants : le trophée de meilleure gardienne et de la meilleure entraîneuse. C’est Christiane Endler qui a été primée pour n’avoir fait trembler ses cages que huit fois cette saison, lors de ses titularisations. Pour l’entraineuse, avec un championnat remporté l’année dernière, une seule défaite et un match nul cette saison, c’est bien Sonia Bompastor qui glane le prix. Elle est d’ailleurs la première femme à entrainer le club lyonnais.
Même au sein de l’équipe type de la saison, sur onze joueuses présentes, l’OL et le PSG placent chacun 4 de leurs stars. Ce onze est complété par deux membres du club de Fleury (Le Garrec et Kouassi) mais également de la joueuse qui a reçu le trophée de révélation de l’année : Melchie Dumornay (Stade de Reims). L’attaquante haïtienne de 19, a réussi, contrairement à l’année dernière, à glaner ce titre. Pour cela, il lui aura fallu réaliser une grosse saison avec pas moins de huit buts et cinq passes décisives en seize apparitions. Elle rejoindra d’ailleurs l’OL la saison prochaine, il lui reste donc deux matches avec les rouge et blanche pour confirmer son statut de pépite.
Les autres récompenses
Pour la dernière récompense individuelle, à savoir celle de meilleur arbitre de la saison, c’est Alexandra Colin qui repart avec le graal.
Mais la cérémonie ne s’est pas cantonnée à ces six trophées. Il y a eu également d’autres nominations. Tout d’abord le plus beau but de la saison a été remis lui à Lieke Martens, joueuse du PSG, grâce à son but lors de la victoire des Parisiennes 3-1 contre Dijon, pour le compte de la 5ème journée de championnat. Ensuite, pour le coup de cœur de la D1, c’est le club de Dijon qui remporte la récompense. L’avant dernier trophée, pour le titre de meilleure joueuse de ligue 2, s’est vu remettre à la pensionnaire de Toulouse, Selen Altunkulak.
Enfin, un trophée d’honneur a été décerné à Jean-Michel Aulas, tout récent retraité du poste de Président de l’OL, pour tout ce qu’il a pu mettre en place concernant le foot féminin.
Photo : Anthony Dibon / Icon Sport
Photo : Marie Bassery / FFF


Le regard d'Enzo RICCI du 15 mai 2023...
Volley Ball
Championnat de France
On prend les mêmes et...
on recommence !
Ce dimanche 14 mai avait lieu la finale retour du championnat de France de Ligue A féminine. Cette finale opposait Le Canet face au club de Mulhouse. Les Azuréennes conservent leur titre dans un scénario similaire au match aller.
Quand une combinaison fonctionne, pas besoin de la modifier. Justement le club de volley de Le Canet l’a bien compris, et a appliqué cela à la lettre. Hier, dans cette finale retour de la Ligue A féminine, les joueuses de Mladen Kasic ont conservé leur titre après une victoire trois sets à un (15-25 / 26-24 / 26-24 / 25-16) face à des Alsaciennes devenues impuissantes au fil de la rencontre, comme au match aller. Un deuxième titre remporté, comme la saison dernière chez les Alsaciennes. Cette victoire leur permet d’asseoir ce nouveau statut de gros au sein du volley féminin.
Même scénario qu’au match aller
Pourtant, comme à l’aller, ce sont bien les joueuses de Mulhouse qui démarrent le match de la meilleure des manières. A domicile, et devant près de 4000 spectateurs, les Alsaciennes démarrent de manière agressive et font plier les Cannettanes en remportant assez largement le premier set (25-15). Seulement voilà, petit à petit, et ce, malgré le soutien de leur public, Mulhouse a du mal à confirmer, quand dans un autre temps, Le Canet monte en puissance. Les joueuses sont de plus en plus agressives, offensives et enchaînent les attaques. Ces dernières faisant mouche régulièrement, au fil de la rencontre, les Cannettanes remportent les deux manches suivantes sur un score serré : 26-24. L’option d’un « golden set », semble donc s’envoler petit à petit. Option qui n’aura effectivement pas lieu, puisque dans le dernier set les joueuses de Mladen Kasic déroulent plus facilement et s’imposent sur un service manqué par les adversaires : (25-16).
Une saison qui finit en beauté
La saison du Club de Le Canet n’avait pourtant pas commencé de la meilleure des manières. En difficulté tout au long de la saison, les Cannettanes ont terminé, cette année, à la sixième place du classement, bien loin derrière les leadeuses de Mulhouse. Tout cela, c’était sans compter l’arrivée, en février, du nouveau coach, Mladen Kasic. C’est lui qui a réussi à redonner un élan à un groupe qui possédait bien des qualités, mais qui manquait cruellement de confiance.
Ce second titre d’affilé le place désormais lui et ses joueuses, pour la saison
prochaine, comme les cibles à battre. Il faudra donc être prêt, et ne pas se
relâcher, si elles ne veulent pas se laisser surprendre.
Photo : Media365 / Sport.Orange.fr
Photo : Maxppp / Francebleu.fr


Le regard d'Enzo RICCI du 12 mai 2023...
Femmes Historiques
Les héroïnes sans capes
Dans cette nouvelle rubrique, nous allons mettre en avant, une fois par semaine, une femme qui a marqué l’histoire d’un sport, qui s’est battue pour ses droits. Il y aura des histoires, plus ou moins connues, mais toute auront un point commun : une héroïne.
Justement aujourd’hui, on va se diriger aux Etats-Unis, à Silver (Californie) précisément, au début du XXème siècle. Là-bas, est née le 25 août 1927 une certaine Althéa Gibson. Althéa c’est une petite fille dont les parents sont agriculteurs. Seulement, elle est aussi Afro-Américaine, et à cette époque, la discrimination raciale est monnaie courante. En plus de cela, à la même période, les agriculteurs subissent une lourde crise, appelée Grande Dépression, qui force la famille à partir à New-York. Difficile de s’imaginer un avenir convenable au vu de la situation, pourtant ce qui va sortir althéa de tout cela, c’est le sport, plus particulièrement le tennis. Elle touche une raquette pour la première fois à la fin des années 30, grâce à des tournois de paddle-tennis, organisés dans les rues du quartier pour les enfants. Mais tout le monde se rend compte qu’elle possède quelque chose en plus cette fille, pour preuve elle remporte le tournoi en 1939, à l’âge de 12 ans. Elle devient membre d’un club de tennis la même année grâce à une collecte de voisinage : le Harlem Cosmopolitan Club.
A ce moment précis, tout s’enchaîne assez vite, sa puissance et sa vitesse la rendent supérieure à toutes ses adversaires. Elle s’impose facilement dans les tournois de l’ATA, American Tennis Association, qui est l’équivalent de la fédération américaine (USTA) mais pour les joueurs et joueuses Afro. A tel point qu’en 1947, elle remporte le premier de ses dix titres consécutifs au Championnats National Féminin de l’ATA.
Toutes ses victoires font du bruit et elle est repérée par deux mécènes : Walter Johnson et Hubert A. Eaton. Grâce à eux, elle peut participer à des tournois plus importants, mais toujours impossible d’accéder aux compétitons de l’USTA. Malgré l’interdiction officielle de ségrégation au sein de l’organisation, les tournois ont lieu dans des countrys-clubs pour personnes blanches. Finalement, elle parvient, à force de travail à rentrer dans un de ses tournois, en 1949, devenant ainsi la première femme noire à participer à un tournoi du championnat. Un premier pas important, qui va prendre encore plus d’ampleur l’année suivante, lorsque, pour la première fois elle peut participer au plus grand tournoi de la Fédération, le National Championship (US Open).
Cette participation elle la doit à Alice Marble, joueuse blanche qui a écrit une lettre à l’USTA en indiquant « Si le tennis est un sport de dames et de gentlemen, il est temps que nous nous comportions comme tels, et non comme des bigots hypocrites. Si Althéa Gibson représente un défi pour les joueuses actuelles, alors il serait juste qu’elles y répondent sur les courts. ».
Cette participation marque un tournant, une avancée fulgurante. Pour la communauté Afro-Américaine, c’est un moment marquant dans la lutte pour les droits civil.
Le vrai tournant arrivera en 1956. Althéa arrive à Paris pour la première fois, pour participer à Roland Garros. Elle écrase tout le monde pour arriver en finale face à la numéro 1 mondiale de l’époque, Angela Mortimer. Ce samedi 26 mai 1956, Gibson devient la première femme noire de l’histoire à remporter un Grand Chelem. Plusieurs années avant son homologue, Arthur Ashe, bien plus célèbre, Althéa brise les barrières.
L’ascension ne s’arrête pas là, et l’année suivante c’est l’année de la postérité. Elle remporte pour la première fois le tournoi de Wimbledon, dans le mythique All England, mais surtout elle réalise cela devant la reine Elizabeth II. Le trophée sera remis par la reine en personne et Althéa témoignera « Serrer la main de la reine d’Angleterre, c’est très éloigné de devoir s’asseoir dans la section du bus réservée aux gens de couleur. ». De retour au pays, elle est accueillie en star et défilera même dans les rues de New-York, devenant ainsi la deuxième personne de couleur, après un certain Jesse Owens en 1936, à fêter sa victoire dans les rues.
Par la suite elle fera même la une de Time et Sport Illustrated. On pourrait penser qu’Althéa a définitivement fait bouger les choses, à ce moment, seulement la réalité est un peu différente. Elle décide de passer pro en 1958, mais se rend vite compte que les contrats qu’elle signe sont très petits comparés aux joueuses blanches, qui pour certaines, avaient été écrasées en compétition par la championne. Écœurée, et se rendant compte que les mentalités n’ont que très peu évoluées, elle décide de prendre sa retraite, pour en démarrer une nouvelle dans le golf, en 1964.
Une carrière de golfeuse qui durera très peu de temps, une nouvelle fois à cause de la discrimination qu’elle subit. Dans les clubs où elle joue, il n’y a que des personnes blanches et elle est même forcée, par moment, à devoir se changer dans sa voiturette de golf, à l’abri des regards, et non dans les vestiaires.
Mais Gibson a du caractère et tous ces obstacles ne l’empêcheront pas malgré tout de se hisser au 27ème rang mondial, et de devenir par la même occasion la première femme noire professionnelle de golf de l’histoire.
Elle prendra sa retraite quelques années plus tard, en 1978. Retraite qui sera suivie très peu de temps après par des problèmes de santé. Problèmes de santé qui vont la suivre jusqu’en 2003, année où Althéa Gibson finira par s’éteindre.
Althéa Gibson aura donc, dans sa carrière, remporté en tout onze tournois du Grand Chelem, cinq en simple, cinq en double et un en double-mixte. Elle aura aussi réussi dans le golf, mais surtout elle aura donné énormément de courage et d’espoir à beaucoup de jeunes joueurs et joueuses de couleur. Elle aura permis une avancée des mentalités, et ce malgré tous les obstacles qu’elle aura dû surmonter durant toute sa vie et sa carrière.
Plusieurs années après, d’autres figures du tennis vont émerger pour continuer le chemin qu’Althéa avait entamé, comme Arthur Ashe ou plus récemment les sœurs Williams. Il faudra attendre 16 ans après sa mort, en 2019, pour qu’une statue à son effigie soit inaugurée devant le Stadium Arthur Ashe, à l’US Open.
Photo : International news photo/afp vi/
Photo : Jennifer Pottheiser/ USTA
Photo : Tennis Major



Le regard d'Enzo RICCI, du 11 mai 2023...
Coupe du Monde de judo
Clarisse Agbegnenou
Maman et championne !
Elle l’a fait ! Clarisse Agbegnenou est devenue, moins d’un an après son accouchement, championne du monde des -63kgs pour la sixième fois de carrière. Après avoir mis en pause sa carrière, il y a de cela un an et demi, pour se ressourcer et donner naissance à sa fille Athéna, elle revient et c’est comme si rien n’avait changé. Hier à Doha, personne n’a pu stopper la double championne olympique dans sa quête pour récupérer son trône. Pourtant, peu de personne la voyait s’imposer, elle-même a avoué, dans un entretien au Monde, ne pas avoir beaucoup de repère et de rythme. De plus la dernière compétition à laquelle elle a participé, en novembre 2022, s’était soldée par une sortie sur blessure. Mais peu importe, son cœur et son âme de championne ont parlé.
Pour ce sixième sacre, le parcours de la Française n’est pas des plus difficile, elle se défait rapidement de ses adversaires pour parvenir en finale face à une certaine Andreja Leski. Cette Slovène était déjà face à Clarisse en finale des derniers mondiaux auxquels elle avait participé, en 2021. Elle l’avait déjà battu à cette époque, et hier bis repetita. Malgré un début de combat timide, où la Française patiente, au point de se faire pénaliser pour non-combattivité, elle trouve la faille dans les derniers instants du combat. C’est sur un waza-ari suivi d’une immobilisation, qu’elle parvient à contrer la Slovène. Immobilisation de dix secondes, qui lui offre donc un ippon et le titre. Titre qu’elle va d’ailleurs dédicacer à sa fille en signant un A, avec ses doigts à la fin du combat.
En Interview d’après combat, elle avouera que ce titre a été le plus compliqué à aller chercher, et que cela le rend d’autant plus beau. Pour rappel, grâce à ce sixième titre, Clarisse Agbegnenou remonte à la 17ème place mondiale, mais permet aussi à la délégation française d’ouvrir son compteur de médailles d’or dans ces mondiaux.
France Judo #judo #championnatdumonde #sportfeminin
(Photo de Gabi Juan/EJU) / (KARIM JAAFAR / AFP) / Le Figaro



Le regard d'Enzo RICCI, du 10 mai 2023
Coupe du Monde de football
Toujours pas de candidat...
pour la diffusion !
A maintenant trois mois du début de la compétition, l’équipe de France féminine ne sera, pour l’heure, retransmise sur aucune chaîne de télévision. Le problème devient de plus en plus important, pour un sport où la visibilité se veut en perpétuelle progression.
On rentre dans le money-time, et pourtant il ne s’agit pas de basket. Le 20 juillet prochain, la Coupe du Monde de football féminine débute, et actuellement, aucun moyen pour la visionner à la télévision française. Un constat assez alarmant mais surtout, étonnant. En effet, quand on regarde les audiences concernant les matches internationaux des bleues, elles sont en constante augmentation depuis 2015. La Coupe du Monde de la même année avait rassemblé en moyenne 2,6 millions de téléspectateurs. Deux ans après, pour l’Euro, on avait atteint une moyenne de 3,4 millions. Enfin le pic est venu lors de la dernière Coupe du Monde, en France, avec en moyenne 9,9 millions de téléspectateurs. De plus, les diffuseurs potentiels sont déjà trouvés puisque cela devrait se départager entre TF1 et M6. Pourtant, tous les signaux ne sont pas au vert, ce qui explique cette décision tardive.
Tout d’abord, il y a une mésentente entre les chaînes et la FIFA. La Fédération pense avant tout argent et demande aux chaînes 20 millions d’euros pour diffuser la compétition, c’est-à-dire, la même somme que pour le dernier mondial en France. Seulement voilà, les chaînes, du fait que cette fois-ci la compétition se déroulera en Australie et en Nouvelle-Zélande, estiment que les audiences seront bien moins importantes. Par conséquent, elles ne veulent pas prendre le risque d’investir autant d’argent.
L’autre argument avancé, est la décision d’avoir décalé la compétition d’un mois. En effet, le tournoi, normalement prévu en juin se déroulera finalement du 20 juillet au 20 août prochain. Justement ces dates, ces sont les plus mauvaises concernant les audiences des chaînes, ce sont des périodes plus creuses. Enfin dernier argument, le décalage horaire. Contrairement à 2019, les matchs seront cette fois-ci diffusés soit tôt le matin, ou au plus tard à midi pour les bleues. Une tranche horaire qui n’avantage en rien les diffuseurs.
Seule éclaircie dans tout cela : l’effet Hervé Renard. Le nouveau sélectionneur de l’ équipe de France est vu comme un poids pouvant faire pencher la balance du bon côté. En effet, étant très apprécié par le public, son arrivée sur le banc des bleues n’a pas manqué de faire parler et a apporté un espoir quant à la diffusion. Il a réussi, lors de la confrontation entre la France et le Canada, à battre le record d’audience pour un match amical, avec 1,4 millions de téléspectateurs. Il ne reste plus qu’à savoir si l’une des deux chaînes voudra, ou non, accepter de mettre le prix concernant la diffusion.
FFF - Fédération Française de Football
#football #sportfeminin #égalité #Médias #coupedumonde
Hervé Renard, le sélectionneur des Bleues. (F. Faugère/L'Équipe)
Image équipe de France / Crédit : Getty Images

Le regard du 9 mai 2023 d'Enzo RICCI...
Championnats du monde de Judo
Des larmes et le bronze pour...
Amandine Buchard
Hier après-midi, Amandine Buchard, a rapporté une nouvelle médaille pour la délégation française de judo, aux championnats du monde de Doha.
Après s’être inclinée en quart de finale, la native de Seine Saint-Denis a su se remobiliser pour remporter le bronze quelques heures plus tard dans la catégorie des -52kg.
Pour se faire, elle s’est défaite, lors de la petite finale, de la Hongroise Reka Pupp, sur son mouvement fétiche, sa marque de fabrique : un kata-guruma, mouvement basé sur une bascule de l’épaule. Cette technique lui aura permis de vaincre toutes ses adversaires, à l’exception de Abe Uta, la japonaise, en quarts de finale. C’était déjà cette même adversaire, qui l’avait vaincu lors de la dernière finale des jeux de Tokyo.
Lors de cet affrontement pour la troisième place, le combat est serré et aucune des deux combattantes ne parvient à prendre l’avantage, jusqu’aux quatre dernières secondes ou Bubuche, prend donc l’avantage.
Après sa victoire, la judokate n’a pas su retenir ses larmes et son émotion. Même si la médaille n’est pas d’or cette fois-ci, cela confirme une nouvelle fois la régularité de la vice-championne olympique, qui remporte une quatrième médaille de bronze, lors de championnats du monde dans sa carrière.
Pour rappel, elle l’avait déjà remporté en -48kg en 2014,2018 et 2022. De bonne augure pour la suite donc, à maintenant un peu plus d’un an des jeux de Paris, qui reste l’objectif de tous les athlètes.
Cela fait donc, pour le moment un total de 3 médailles pour la France : 2 en Bronze avec Amandine Buchard et Walide Khyar, ainsi qu’une médaille d’argent pour Shirine Boukli.
Demain, la quintuple championne du monde, et désormais maman, Clarisse Agbegnenou fera son entrée en lice dans la compétition.
Photo : Baptiste Fernandez / Icon Sport
#judo #sportfeminin #championnatdumonde #France Judo


Le regard d'Enzo RICCI du 8 mai 2023
Plays-off LFB
Les adieux de Céline Dumerc
La légende du basket français est officiellement retraitée ce dimanche 7 mai. Hier soir, elle et son équipe se sont inclinés au Prado, dans ce quart de finale retour les opposants à Bourges (86-59).
Il y a des défaites qui restent plus dans la mémoire des supporters que d’autres. Celle d’hier soir en fera surement partie. Le club de Basket Landes s’est retrouvé impuissant, et s’est donc logiquement incliné, hier, au Prado, face à une défense énorme de Bourges, sur le score de 86-59. Les Tango auront écœuré leurs adversaires, surtout dans le jeu intérieur avec un énorme quatuor formé de Kayla Alexander (18 points, 10 rebonds), Endy Miyem (17 points, 5 rebonds) Anete Steinberga (11 points, 9 rebonds) et Elodie Godin (15 points, 3 rebonds). Le résultat de ce match s’est joué dans le troisième quart-temps, où l’écart entre les deux équipes est passé de +11 à +19. Un écart trop difficile à remonter pour les joueuses de Landes.
Un adieu sous les ovations
Mais au-delà de la défaite, ce qui restera dans les esprits des fans, c’est que ce match signe officiellement la fin de carrière de Céline Dumerc. Pour sa dernière, la légende aura rendu une feuille de stats à hauteur de 9 points et 2 rebonds. Mais comme un symbole, c’est elle qui aura marqué le dernier panier de la rencontre, sur un layup à 25 secondes de la fin de la rencontre. Un panier qui lui a valu une sortie remplie d’émotion sous les applaudissements et le respect du public mais aussi des joueuses et staff des deux équipes. Une sortie sous les ovations et par la grande porte pour une athlète qui aura passé 23 ans à sillonner les parquets européens en club et mondiaux en sélection.
Comme dernier hommage, le club de Bourges a officialisé que, l’année prochaine, lors de la première rencontre contre Landes, le numéro 9 sera officiellement retiré. Il ne pourra donc plus jamais être porté par une joueuse du club. Un dernier geste fort qui permet à Céline Dumerc de rentrer encore plus dans la légende du club et de ce sport.
Crédit photo : Olivier Martin / Bebasket.FR

Le regard d'Enzo RICCI du 7 mai 2023
Plays-off LFB
Le match de tous les enjeux
Ce samedi 6 mai aura lieu le match retour des quarts de finale des plays-off, entre
Bourges Basket et Basket Landes. Un match qui va se dérouler au Prado et qui va jongler
entre volonté de gagner et émotion.
C’est demain que tout se joue. Le match retour entre les Tango de Bourges et les joueuses de Basket Landes n’aura pas le droit à de troisième acte comme l’année dernière. Avec la nouvelle formule des plays-off, le vainqueur ne se décide plus au meilleur des trois matchs, mais au cumul des scores lors d’un aller-retour.
Mercredi 2 mai, le match aller a tenu toutes ses promesses et s’est soldé par un match nul 70-70. Pour ce match retour, pas besoin de calculatrice, le vainqueur se qualifie pour les demi-finales. Ce deuxième acte aura lieu au Prado donc, et sera le théâtre d’enjeux multiples. D’une part le club de Basket Landes, tentera d’embellir une saison déjà réussie. Après un début difficile, la qualification pour les plays-off ainsi que le titre en Coupe de France ont redonné de la confiance aux filles de Julie Barennes. Elles joueront donc sans pression ce samedi.
De l’autre côté, les joueuses de Bourges, elles, tenteront de sauver leur saison. Absentes à Bercy et éliminées en ¼ de finale de l’Euroleague, les Tango misent désormais tout sur le championnat de France pour finir sur une bonne note et tenter de conserver leur titre de l’an passé. Une pression supplémentaire, qu’il va falloir réussir à gérer, malgré l’absences de certaines de leurs cadres. Déjà privées, à l’aller, de leur meneuse Yvonne Anderson et de leur arrière Sara Michel, les joueuses de Bourges devront surement composer une nouvelle fois sans ses deux stars. Malgré ça, elles pourront compter sur leurs supporters pour les pousser, lors d’un match qui risque de se dérouler à guichet fermé.
Un match rempli d’émotions
Un match à guichet fermé donc, pour une rencontre qui risque de faire couler des larmes. En effet, après son annonce de retraite mardi 2 mai sur un podcast du journal L’Équipe, Céline Dumerc jouera son dernier match au Prado ce samedi. Un hommage est d’ailleurs prévu si l’équipe de la légende du basket venait à s’incliner. Pour rappel, Céline Dumerc a joué pour le club de Bourges entre 2003 et 2009 puis entre 2011 et 2016, où elle y a remporté 6 titres de championnes de France, 5 coupes de France et une Eurocoupe.
En face, une certaine Elodie Godin risque aussi de jouer son dernier match. La joueuse internationale a également annoncé sa retraite à la fin de la saison. En cas de défaite, à domicile, elle tirera sa révérence définitivement. Durant sa carrière elle aura remporté nombre de titres, un peu partout en Europe, mais surtout elle a fait partie, à l’instar de Céline Dumerc, des « braqueuses » lors de la victoire de l’Équipe de France au championnat d’Europe de 2009, mais aussi de la deuxième place aux JO de Londres en 2012.
Un match aux allures de dernière danse donc, qui verra, peu importe le résultat, la fin de carrière d’une légende du basket français.
#basketlandes #tangobourgesbasket
Crédit photo : Philippe Salvat/ « SUD OUEST »


