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Stéphane DEVEY

Interview de Stéphane DEVEY

Coach et entraîneur au Handball Bléré (37)

Le 20/02/15

Réalisée par Dominique H

 

Votre parcours sportif ?

J’ai toujours fait du sport depuis mes 7-8 ans. Essentiellement, du Hand et du Basket mais j’ai pratiqué d’autres disciplines également (Tennis et Football notamment). J’ai longtemps pratiqué le Hand et le Basket en même temps sans forcément choisir l’un plus que l’autre. 

 

Des soucis de santé ont fait que j’ai arrêté la pratique en compétition assez tôt. Je me suis très vite mis à encadrer des équipes. J’ai commencé à entraîner à 17 ans au club de Handball d’Armentières (dans le Nord) qui se créait près de chez moi. J’y ai encadré des Moins de 16 ans Garçons que j’ai suivis jusqu’en Seniors durant 4 ans.

 

Par la suite, je suis parti prendre en charge la mise en place du projet de Formation des jeunes au club de Ronchin (dans le Nord également, devenu aujourd’hui le Mélantois Handball). J’y ai encadré des moins de 16 et moins de 18 ans garçons. On m’a ensuite confié l’équipe Seniors Garçons qui évoluait en Excellence Régional. Nous avons accédé en Prénational lors de ma dernière saison au club. C’est également dans ce club que j’ai eu la chance de commencer à faire de l’entraînement mon métier.

 

Vient ensuite le club de Bléré depuis 2008 où je suis responsable du développement sportif et plus spécifiquement de la filière féminine depuis 2009 après m’être occupé des Seniors Garçons qui étaient en N3 lors de ma première saison au club.

 

Avez-vous été joueur de hand et jusqu’à quel niveau ? 

J’ai été un honnête joueur de Handball sans plus. En m’investissant plus dans le Hand, j’aurais sans doute pu aller plus loin… Après, je ne le regrette pas. J’ai pris beaucoup de plaisir à pratiquer ces deux sports et ça correspondait à mes besoins.

 

Avez-vous déjà entrainé des équipes masculines ?

Oui. Uniquement des équipes masculines de 1998 à 2009.

 

Pourquoi avoir choisi d’entrainer un équipe fille ? Et depuis combien de temps entrainez-vous cette équipe ?

Pour être honnête, au départ, ça n’était pas un choix, disons plus un concours de circonstance… Je sortais d’une saison compliquée sur le plan personnel avec les Seniors Garçons. J’arrivais dans un nouveau club, une nouvelle région, un nouveau statut… le groupe venait d’accéder en N3, je prenais la succession de Jérome Delarue qui est un personnage marquant du Handball blérois… Je n’ai pas eu de soucis particuliers avec le groupe… J’ai de très bons souvenirs de cette saison lors de laquelle j’ai énormément appris. Mais, avec le recul, je pense que je n’étais pas prêt à l’époque à gérer un groupe de N3… J’ai fait mon maximum mais bon, ça n’a pas été évident. Donc, la saison terminée, j’ai demandé aux dirigeants la possibilité de recentrer mes missions sur les équipes jeunes… A l’époque, il restait une seule équipe qui n’avait pas d’entraîneur, c’était les Moins de 14 Filles…

 

Au final, je suis resté sur le secteur féminin… J’ai continué à travailler sur la catégorie Moins de 14 ans filles, puis Moins de 17 ans jusqu’à la création de l’équipe Seniors Filles il y a maintenant cinq ans. Nous sommes repartis de zéro pour accéder en Prénational cette saison. Dans le groupe actuel, cela va faire six ans que l’on travaille ensemble avec quelques filles.

 

Qu’est ce que vous avez travaillez avec cette équipe pour qu’elles deviennent plus professionnelle ?

A notre niveau, nous n’en sommes pas encore à attendre des filles qu’elles deviennent plus professionnelles… Disons, plus rigoureuses dans l’investissement et la pratique… Nous sommes à un niveau de pratique intermédiaire et on doit tendre vers une pratique de performance. Du coup, ça n’est pas toujours facile de faire comprendre à tout le monde que pour passer le pallier supplémentaire, il faut accepter d’en faire plus et ne pas se contenter de ce que l’on a actuellement.

 

Pour répondre à la question, on insiste beaucoup sur la rigueur et la discipline, les efforts à faire pour continuer à avancer notamment la semaine lors des séances.

 

Quels sont les objectifs de la saison ?

L’objectif annoncé en début de saison était le maintien. Aujourd’hui, même si mathématiquement ça n’est pas fait, il faudrait un gros concours de circonstance pour ne pas atteindre l’objectif fixé.

 

Pour autant, en toute humilité, j‘aimerais que l’on soit ambitieux sur cette fin de saison. Que l’on ne se contente pas du maintien mais que l’on cherche à aller le plus haut possible. C’est le discours que j’ai avec le groupe depuis la reprise suite aux vacances de Noël. 

 

C’est un groupe qui est jeune, qui manque d’expérience. Ca se voit dans les matchs serrés où, dans la gestion des derniers ballons, on manque de lucidité. Les 4 mois qui viennent peuvent être très intéressants pour elles si on aborde correctement les matchs.

 

Par exemple, nous n’avons pas battu d’équipe de haut de tableau depuis le début de la saison.  Nous ne sommes pas passés loin la semaine passée contre l’US Orléans… Ca serait bien que l’on confirme les bons résultats de la phase aller en allant décrocher quelques victoires contre les « grosses » équipes de la poule en plus.

 

Qu’est ce que vous comptez faire travailler à l’entrainement aux filles pour qu’elles continuent de progresser ?

Il y a plusieurs secteurs dans lesquels nous devons progresser. 

 

Défensivement, nous devons gagner en régularité par rapport à l’engagement que l’on met. C’est un secteur important pour nous par rapport à notre projet de jeu. C’est le secteur fort sur lequel on doit s’appuyer. Les filles y montrent de réelles compétences par séquence… mais pas sur la durée. On manque assez souvent de concentration et on se fait sanctionner trop souvent à cause de cela. 

 

Offensivement, les filles sont trop scolaires… ça manque de folie par moment avec la problématique que l’on manque sérieusement de gabarit sur la base arrière. On a mis des choses en place pour pallier à ce manque de puissance mais, respecter le projet sur la durée entière d’un match reste encore compliqué.

 

Le gros chantier, c’est le jeu sur grand espace. Que ce soit sur montée de balle ou sur repli défensif, on ne peut pas dire que ce soit des phases de jeu dans lesquelles on excelle… même si on a progressé sur notre capacité à se projeter vite vers l’avant. Par contre, les choix restent encore hasardeux. 

 

Onesta (entraineur de l’équipe de hand national garçon France) a dit qu’il se considérait plus comme un manager que comme un entraineur, et vous comment vous situez vous ?

Claude Onesta manage des joueurs hors normes qui ont tellement d’expérience et de savoirs faire qu’effectivement, il a sans doute plus un rôle de gestionnaire que d’entraîneur. Ca n’enlève absolument rien à ses compétences, et ce qu’il réussit à faire depuis plusieurs années maintenant, est tout simplement incroyable.

 

A mon niveau, je dirais que je me considère plus comme un entraîneur que comme un manager. Dans l’organisation d’une semaine type, l’entraînement prend une place importante. Après, le rôle fait que l’on doit également porter la casquette de manager par rapport au coaching du groupe le week end, mais également dans la gestion du projet club qui, au club de Bléré, est particulièrement important. 

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