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il était une fois...

   Marion Delas

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Interview de Marion Delas

Réalisée par Dominique H

Le 26/02/16

 

 

Quelles types de courses avez vous fait avant de faire du triathlon ? Depuis combien de temps courez vous?

 

J’ai toujours aimé le sport, j’ai fait du tennis, handball, l’UNSS au collège… Puis vers 13/14ans, je me suis mise sérieusement à l’athlétisme. Je pratiquais le demi-fond 800m/1500m puis 1500 et 3000m steeple. Je n’aimais pas spécialement les footings longs ni le cross country (trop long pour moi). Puis, j’ai augmenté petit à petit les distances mais je n’avais jamais couru plus de 21km avant de me lancer le projet de finir l’Ironman de Nice en 2014. C’est ce projet qui m’a donné envie de faire du triathlon. Cela fait 2 ans que je pratique le triathlon. 

 

 

Avez vous toujours été sportive ? D’autres sports ?

 

J’ai toujours été sportive. J’ai fait beaucoup d’UNSS, on touche à tous les sports au collège et j’adorais ça. Avant de faire de la course j’ai fait du tennis et du handball. Mais j’aime aller au bout des choses, je suis une compétitrice. Lorsque j’ai commencé à faire de l’athlétisme, j’ai tout de suite accroché, et je me suis concentrée sur ce sport.

 

 

Qu’est ce qui vous a donné envie de faire du triathlon ?

 

En fait, j’ai commencé à l’envers. J’ai rencontré un ami qui avait fait un Ironman : un triathlon longue distance : 3,8km de nage, 180km à vélo, 42,195km de course à pied. Il m’a donné des étoiles dans les yeux. Je me suis tout de suite dit « je veux le faire ! ». J’ai regardé beaucoup de vidéos, ça m’a impressionné et je me suis inscrite un peu sur un coup de tête. 

Puis j’ai fait ma 1ère sortie vélo avec un VTT… 40km et une belle hypoglycémie… Je ne savais pas non plus nager le crawl… Je me suis inscrite dans un club de triathlon à Montauban et j’ai débuté le triathlon avec eux ! Ils ont un peu eu peur lorsqu’ils m’ont vu arriver… J’ai du tout apprendre, en vélo et en natation mais je me suis accrochée. J’ai adoré l’esprit de partage. Et j’ai accroché avec le triathlon. J’aime toujours autant courir mais j’en avais marre du système cross country l’hiver, piste l’été avec toujours les mêmes chrono… J’avais besoin d’évasion, d’aventure, de vrais défis !

 

 

Et de faire des épreuves comme l’ironmam de Nice ?

 

Un ami qui en avait fait 6 ou 7 déjà, qui m’a raconté quel beau challenge et quelle belle aventure c’était ! Ca correspondait tout à fait à mon caractère. Quand j’ai une idée en tête, il n’y a rien qui peut me dissuader d’aller jusqu’au bout ! Pourtant, beaucoup m’ont dit « ce sera trop dur », ça m’a sur-motivée ! Je savais que j’allais le faire, que j’allais m’entrainer sérieusement et tout donner. Et quelle belle histoire ! Du coup, ça ne m’a plus quitté… En 2015, j’ai fait le Paris Brest Paris, une cyclo sportive de 1232km, où 6000 personnes du monde entier participent, en 88h30. Et le prochain défi, le CELTMAN…

 

 

Quand a lieu votre prochaine course en Ecosse ?

 

Le Celtman a lieu le 25 juin 2016, dans le nord de l’Ecosse, ou il fait froid froid froid…. Dans l’eau comme à l’extérieur ! De la pluie, du vent… Mais les paysages sont à couper le souffle, alors avec un bon coupe-vent, ça devrait aller ! Je vais m’entraîner au froid. 

 

 

Comment vous préparez vous ?

 

Le celtman est un course particulière, il y a les distances « ironman +++ » à gérer : 3,8km de nage, 202km à vélo, 42km en course. Puis, il y a les conditions extrêmes : la nage en eau froide 10 degrés environ, au milieu des méduses. Le vélo est vallonné et il faudra s’adapter aux conditions de l’écosse. Puis la course se fait en ultra trail, dans les montagnes… 

Je me prépare pour la distance, mais aussi mentalement et physiquement pour le froid. La course à pied, j’évite les terrains plats, je me mets à faire des trails pour préparer au mieux la course. Souvent, je prends des bains froids avant d’aller rouler à vélo pour simuler la sortie du lac… Et je trempe mes pieds avant d’aller courir car l’environnement sera humide.

Il faut aussi travailler les transitions, car c’est un triathlon, donc je cumule souvent deux sports ensemble : par exemple je vais nager le samedi matin puis je vais faire ma sortie vélo juste après. Ou je vais rouler à vélo, puis courir. 

Je m’entraine environ 10/15h par semaine suivant les semaines (Je réalise des cycles intenses de 2/3 semaines puis 1 semaine plus souple pour récupérer). J’ai du mal à aller au-delà du fait de mon boulot au quotidien et de mes voyages réguliers (je suis commerciale internationale donc je voyage beaucoup).

 

 

Comment conciliez-vous travail et sport de haut niveau ?

 

Honnêtement ce n’est pas toujours évident. D’autant plus que je suis commerciale internationale donc je voyage beaucoup. Et j’adore mon métier, que je privilégie avant le sport. Par exemple sur janvier, je suis partie 3 semaines : 2 semaines à Hong Kong ou j’ai pu m’entrainer en salle de sport. Par contre fin janvier, je suis partie 1 semaine en Allemagne mais le travail était trop intense, je n’ai pas pu m’entrainer. Je sais quand m’imposer du repos, physique ou mental, sans culpabiliser. 

Pour le reste du temps, je m’entraine souvent entre midi et deux, ou le soir. Je suis une grosse dormeuse, et je suis une vraie marmotte le matin… Et le weekend est souvent consacré aux longues sorties notamment en vélo. Je suis ultra motivée, je fais de gros blocs et mes semaines sont organisées, voire chronométrées !

Je vais aussi beaucoup en salle de sport, cela me permet de faire du travail qualitatif et en hiver, de faire du vélo jusqu’à tard s’il le faut… 

Je privilégie mes sensations de fatigue, je sais que je risque la blessure avec le quotidien que j’ai, ou la surfatigue. J’ai souvent du mal à dépasser les 10/15h de sport par semaine, ce qui est déjà très bien. Et je refuse de faire plus, parce que je sens que mon corps n’est plus tellement productif. Je préfère dans ces cas-là travailler mon mental, autrement, comme la résistance au froid.

 

 

 Comment faites vous pour tenir durant toutes ces épreuves ? Travaillez vous aussi votre mental pour vous dépassez ?

 

Cela fait parti de mes qualités entant que sportive : j’ai un gros mental. Et j’ai une motivation à 300% lorsque je me fixe un objectif de course comme le Celtman.

Lorsque je me lance dans une course, je me fixe l’objectif d’aller jusqu’au bout, et je n’envisage pas l’abandon un seul instant. Je travaille beaucoup à l’entrainement sur des images positives. Je fonctionne aussi par étape, et je me récompense, pour arriver pas à pas, jusqu’à la finish line. Pour moi, la récompense souvent avec c’est la nourriture, je suis très gourmande et j’adore manger. Cela me permet aussi de profiter pendant la course. 

Après comme tout le monde, ce sont de longues épreuves, il y a des moments difficiles, et parfois c’est long, très long… Mais tant que j’avance dans la course, je suis dans une dynamique positive, et je me rapproche de la finish line. Je regarde les paysages et je pense à tous les gens qui m’aiment et me soutiennent. J’ai plein d’images positives pour avancer.

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